C’est fou ce que l’on peut faire avec une voix. Alors pensez, cinq ! Schubert, Bizet mais aussi Francis Lopez, Eurythmics, Léo Ferret, Scorpions, Jay Screaming Hawkins, ce seigneur du rythm and blues, dont le premier succès « I put a spell on you » fut censuré par la radio… Aucun répertoire n’est hors de portée de Cinq de Cœur, un quintet vocal formé à l’aube des années 2000 et composé de chanteurs dont le pedigree ne déparerait pas une maison d’opéra. Pascal Costes et Hélène Richer (sopranos), Sandrine Mont-Coudiol (alto), Patrick Laviosa (ténor) et Fabian Ballarin (baryton) ont tous étudié la musique classique avant de fusionner et d’élargir leur domaine d’action. Ils occupent en ce moment le Théâtre du Ranelagh dans un show aussi réjouissant qu’original, mis en scène par Meriem Menant. Un prétendu concert classique en allemand nous entraine dans un voyage musical, truffé de références, de sourires et d’éclats de rire dont ne sont pas exclues poésie et émotion. A l’issue du parcours, on ne sait s’il faut davantage admirer la virtuosité, l’humour, l’inventivité ou la musicalité de l’ensemble. Le public tape dans ses mains et refuse de partir. Seul hic, ce « concert sans retour » porte mal son nom. Une fois fini, on n’a qu’une envie : y retourner.
« Concert sans Retour » de Cinq de Cœur. Théâtre du Ranelagh, Paris 16e. Du mercredi au samedi à 21h, le dimanche à 17h. Relâches les 25 décembre et 1er janvier. Supplémentaire les lundi 29 et mardi 30 décembre à 21h , lundi 5 et mardi 6 janvier à 21h (plus d’informations)