Hasard du calendrier : la première représentation du Giulio Cesare de Haendel en version de concert à Paris a eu lieu le lendemain de la soirée des Victoires de la Musique Classique. Le point commun entre ces deux événements ? Cecilia Bartoli et Philippe Jaroussky, Cleopatra et Sesto sur la scène de la Salle Pleyel, dont les enregistrements respectifs, « Sacrificium » et « La Dolce Fiamma », concouraient pour les Victoires dans la catégorie du meilleur enregistrement de l’année. Résultat des courses : nos deux chanteurs, contre toute attente, se sont fait damer le pion par un pianiste, Cyril Huvé, dont l’interprétation d’œuvres de Mendelssohn chez Paraty a décroché la palme. Il est tout de même resté à Philippe Jaroussky le titre d’artiste lyrique 2009 ; c’est mieux qu’un lot de consolation. Quant à Cecila Bartoli, elle a pris sa revanche dès le lendemain, en interprétant une Cleopatra qui a mis le public parisien à genoux. A défaut de Victoire, un triomphe. Christophe Rizoud