Forum Opéra

Brandauer époustouflant à Herrenchiemsee

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
23 juillet 2014
Brandauer époustouflant à Herrenchiemsee

Infos sur l’œuvre

Détails

Parmi les nombreux festivals de l’été bavarois, il en est un qui a retenu notre attention par la magie du lieu qu’il occupe : le château « copie de Versailles » que Louis II s’est fait construire sur une île d’Herrenchiemsee, lieu à la fois sublime et dérisoire, inachevé, asphyxié sous les ors, annonçant la tragédie d’un monde sur sa fin, soucieux de mourir avec splendeur.

Au sein d’une programmation diversifiée mais quand même largement consacrée au grand répertoire, ce festival proposait jeudi dernier, après une septième de Beethoven un peu fade, Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, dans une version scénarisée par Klaus Maria Brandauer, un des plus célèbres comédiens allemands, véritable monstre sacré d’outre Rhin. Avec truculence, humour, énergie et virtuosité il nous raconte les tribulations de Puck, d’Oberon et de Titania, de sorte que la partition de Mendelssohn, indemne sinon tout à fait intacte se voit vite transformée en mélodrame, ce qui ne lui va pas si mal. Ce rappel du programme littéraire et des sources shakespeariennes donne en effet un relief bienvenu à l’oeuvre musicale qui ressort de l’aventure plutôt revigorée, plus théâtrale que jamais, certainement pas trahie même si elle se voit aussi considérablement allongée.

A côté de l’engagement scénique du comédien, dont la présence balaie tout sur son passage, les autres interprètes de la soirée paraissent un peu ternes. Même si les deux chanteuses, Sarah Frede et Susanne Bernhard assument très correctement leur partie, même si le choeur des femmes du Chorgemeinschaft Neubeuern s’épanche voluptueusement, même si l’orchestre KlangVerwaltung se fait léger et ductile sous la baguette d’Enoch zu Guttenberg, le comédien retient toute l’attention, attire tous les regards avec une maestria prodigieuse et remporte tous les suffrages du public.

Felix Mendhelsson : Songe d’une nuit d’été. Ouverture (op.21) et musique de scène (op.61) pour la comédie éponyme de Shakespeare dans une adaptation de August Wilhelm Schlegel.
Adaptation du texte : Klaus Maria Brandauer. Créé dans sa version définitive le 14 octobre 1843 à Postdam.
Susanne Bernhard (Soprano), Sarah Frede (Mezzo soprano), Klaus Maria Brandauer (Récitant). Frauenchor der Chorgemeinschaft Neubeuern. Orchester der KlangVerwaltung. Enoch zu Guttenberg (Direction musicale )
Herrenchiemsee, jeudi 17 juillet  2014, 19h00
 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Klaus Maria Brandauer © DR

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève