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Diable d’homme que ce Jean Lacornerie qui, à la tête du Théâtre de la Croix-Rousse, a décidé, contre vents et marées, de faire d’une salle sans fosse d’orchestre « le théâtre qui aime la musique », et qui montre une fois de plus qu’il y parvient à merveille. Comédie musicale américaine de 1956, adaptée au cinéma par Vincente Minelli mais jamais donnée en France, Bells are ringing doit son texte à deux maîtres du genre, Betty Comden et Adolph Green, qui fournirent à Bernstein On the Town et Wonderful Town, et auxquels on doit aussi Chantons sous la pluie, entre autres. Quant au compositeur, Jule Styne, ce spécialiste du musical livra notamment Les Hommes préfèrent les blondes, Peter Pan, Gypsy ou Funny Girl. La partition a été adaptée par Gérard Lecointe, à la tête des Percussions de Lyon ; les airs sont chantés en anglais, mais les dialogues sont interprétés en français par une équipe 100% francophone, où l’on retrouve les excellents Sophie Lenoir et Jacques Verzier, vieux complices de Jean Lacornerie, qui présentaient le prologue ajouté à Mesdames de la Halle (voir compte rendu), et Gilles Bugeaud, qu’on a beaucoup vu dans les spectacles de la compagnie Les Brigands. Tous les autres seraient à citer, tant ils sont partie intégrante de la réussite de ce spectacle. Et si vous n’habitez pas Lyon, ce n’est pas grave, car après sa création à la Croix-Rousse, Bells are Ringing entame une longue tournée française qui durera jusqu’en mars. [Laurent Bury]
Bells are ringing, au Théâtre de la Croix-Rousse jusqu’au 29 novembre, puis à Rouen et à Montreuil (décembre), à Saint-Etienne, Besançon, Mâcon, Châtenay-Malabry, Belfort (janvier), Orléans, Boulogne-sur-mer, Bourges, Reims (février) et Les Ulis (mars)