Après le vote des intermittents à 79,6% contre la grève, l’édition 2014 du Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence aurait dû a priori se dérouler dans des conditions convenables (voir la brève du 26 juin dernier). C’était sans compter sur quelques fauteurs de trouble qui sont venus perturber la première d’Ariodante hier dans la cour de l’Archevêché, au mépris de leurs confrères, des artistes et du public.
Le lieu, en plein air, protégé de la rue par un simple mur, est sensible aux bruits extérieurs. On se souvient d’ailleurs qu’en 2003, des manifestations bruyantes avaient empêché plusieurs représentations avant d’entrainer l’annulation pure et simple du festival.
Hier, au milieu du premier acte, un concert de bidons sur la Place de l’Ancien Archevêché est venu se superposer à la musique de Haendel, entrainant l’interruption du spectacle. « Ginevra attend dans son lit » raconte @lamordante sur Twitter. Cinq minutes plus tard, la représentation reprend mais si l’on en croit la même source, le raffut aurait persisté jusqu’à la fin de l’acte et le public, à l’entracte, prié de ne pas sortir par mesure de sécurité. Comble de malchance, une alarme de voiture, sans revendication aucune, a parasité le deuxième acte.
Pour rappel, selon une étude de 2012, le festival d’Aix-en-Provence emploie 927 personnes, dont 72% d’intermittents, et génère 65 millions d’euros de retombées économiques. Comme le dit si bien Sylvain Fort dans son dernier édito, le désert gagne…