Forum Opéra

Annick Massis est au sommet de sa forme

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
7 mai 2012
Annick Massis est au sommet de sa forme

Infos sur l’œuvre

Détails

On disait la soprano française Annick Massis — née selon Wikipédia en 1958 — sur le déclin. Et effectivement, les chanteuses lyriques d’agilité considèrent parfois leurs plus belles années révolues une fois atteint l’âge fatidique de cinquante ans. Autant dire que ce que nous avons entendu hier à Liège, dans La Traviata, constitue un véritable manifeste de l’état de grâce vocal dans lequel se trouve la chanteuse française. Typiquement, on s’attendait à ce que cette voix si souple et brillante s’illustre exclusivement dans le premier acte qui, justement, appelle brillant et virtuosité. Celui-ci ne lui pose bien évidemment aucun problème et son « Follie… Follie » est expédié avec une aisance qui frise l’insolence, surtout que le contre-mi bémol qui le ponctue est à la fois servi sobrement, aisément, mais ne rechigne pas à longuement couvrir les volutes orchestrales. Dans le deuxième acte, le beau lyrisme de Massis s’installe tranquillement, une ampleur qu’on ne lui connaissait pas tient tête aux décibels de son collègue baryton et un « Amami Alfredo » proprement saisissant d’implication et de classe finit par glacer le spectateur. Au troisième acte, la voix de Massis semble gagner encore en volume et ce sans montrer le moindre signe de fatigue et d’altération, malgré la maladie qui consume son personnage. Annick Massis y est absolument poignante, investie et animée d’une inspiration musicale à chaque instant bouleversante. Au final, le triomphe que lui réserve le public n’est pas le juste hommage rendu à une artiste qui s’est battue avec un organe déclinant, mais la confirmation qu’Annick Massis n’a rien perdu de ses moyens, qu’au contraire ceux-ci se sont développés sans rien perdre de leurs qualités initiales et que l’artiste a su, enfin, sortir de cette hauteur distante qui animait ses précédentes incarnations. Visiblement très émue des interminables bravi de la salle, Annick Massis a pu constater qu’une petite baisse de régime est parfois le signe avant-coureur de nouveaux éclats. (CDR)

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève