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Le surf et la sangria ne nuisent pas à la musique. Pour preuve, le concert emmené ce 3 août à Biarritz par un pétulant Alexandre Duhamel, dont le sourire barbu s’affichait un peu partout dans la ville. Dans un programme Mozart/Verdi, il ralliait à lui la soprano Julie Fontenas (un « Ach ich fühl’s » d’une grande pureté), la mezzo Anna Wall (aussi convaincante en Cherubino qu’en Azucena) et un Stanislas de Barbeyrac de plus en plus affirmé (admirable en Macduff). Duhamel lui-même nous gratifia d’une mort de Posa à la ligne parfaite et d’un air du catalogue assez idéal (Leporello est pour lui tout de suite, maintenant, on l’exige). Une soirée accompagnée par un Thomas Valverde précis et, si l’on ose dire, bien chantant, entremêlée d’ensembles bien ajustés, et conclue par un « O sole mio » peu local, mais à l’image de ce récital dont le haut niveau n’empêcha pas qu’il fût aussi très chaleureux. [Sylvain Fort]