Les 28e Victoires de la musique, retransmises sur France 3 et France Musique depuis l’Auditorium de Lyon, avec le très bon Philharmonique maison, ont été une victoire sur la désolation artistique du moment.
Dans une époque où des artistes ne sont pas montés sur scène depuis un an, il reste encore de la vie, de l’énergie, de l’espoir en coulisse. Et cette vie, cette énergie, cet espoir ont explosé devant nous au cours de cette revigorante émission.
On a découvert des nouveaux artistes – des vrais, pas de faux « Prodiges » à l’avenir aléatoire ! La France ne manque pas de talents.
La soirée était présentée par Stéphane Bern de manière très classique et la belle Marina Chiche, connaisseuse de son sujet mais artificiellement survoltée.
Le réalisateur avait magistralement mis au service de la musique classique les principes de réalisation des grandes émissions de divertissement.
On eut droit à l’intervention attendue des intermittents rappelant à l’ordre le gouvernement, et à celles, plus spontanées et émouvantes, du pianiste Alexandre Tharaud rappelant la misère dans laquelle sombrent beaucoup de ses collègues et de la chanteuse guadeloupéenne Marie-Laure Garnier réclamant des moyens de formation pour les chanteurs en Outre-Mer.
Au delà des Victoires de la musique, tant de combats restent encore à gagner !
Le palmarès :
- Victoire d’honneur : Jeunes musiciens du Conservatoire National Supérieur de Lyon
- Soliste instrumental de l’année : Alexandre Tharaud, pianiste
- Artiste lyrique de l’année : Julie Fuchs, soprano
- Meilleur enregistrement de l’année : « Beethoven around the world » par le Quatuor Ebène
- Révélation soliste instrumental : Aurélien Gignoux, percussionniste
- Révélation artiste lyrique : Marie-Laure Garnier, soprano
- Compositeur de l’année : Betsy Jolas