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Baden-Baden

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Enquête
30 mars 2015

Infos sur l’œuvre

Détails

Inauguré le 18 avril 1998, le Festspielhaus ou Palais des Festivals de Baden-Baden est un petit nouveau dans le monde des temples de l’opéra. En quelques années à peine, la salle de 2500 places (pour ainsi dire la plus grande d’Allemagne à ce jour) est devenue l’une des scènes mondiales qui comptent, notamment grâce à ses quatre festivals annuels. Le festival de Pentecôte a d’abord été l’apogée de la saison avant que Sir Simon Rattle, à la tête du Philharmonique de Berlin, ne délocalise le festival de Pâques initié par Karajan à Salzbourg pour l’arrimer à Baden-Baden. La plupart des grandes voix se sont produites sur la vaste scène du théâtre et dans la fosse, Valeri Gergiev est un habitué (russophilie badoise oblige), tout comme Christian Thielemann et tant d’autres… Si la maison propose des spectacles variés (jazz, ballet, musique classique, chanson, musicals), l’opéra y occupe une place de choix, avec au moins une production nouvelle chaque année, des récitals tout au long de la saison étalée de la mi-septembre à la mi-juillet et traditionnellement close par un gala où les stars se donnent rendez-vous. Le public connaisseur et enthousiaste y entraîne parfois les artistes à se déchaîner, telle Anna Netrebko dansant pieds nus devant une salle comble fascinée.

Adresse : Beim Alten Bahnhof 2, Baden-Baden, Allemagne. À l’emplacement de l’ancienne gare de Baden-Baden, en bordure du grand parc qui longe la ville. Une petite promenade à pied de quelques minutes conduit au casino fréquenté par Dostoïevski qui y a conçu son Joueur, au petit théâtre où a été créé Béatrice et Bénédict de Berlioz et aux établissements thermaux d’une ville hors du temps, agréable lieu de villégiature.

Site Web : www.festspielhaus.de

Années de construction : de 1996 à 1998. Le bâtiment contemporain abritant la nouvelle salle, scène et foyer s’appuie sur l’ancienne gare de la ville dont on a gardé le hall d’entrée et le guichet devenu caisse ainsi que le café et le vestiaire.

Architecte : Wilhelm Holzbauer, Vienne.

Style architectural : Néo-Renaissance (ancienne gare) et postmoderne (salle et scène)

Répertoire de prédilection : La programmation est éclectique, avec une prédilection tout de même pour le répertoire allemand et russe pour les versions scéniques, quoique les grands œuvres du répertoire ne soient pas négligées et des raretés de plus en plus fréquemment proposées, telles une version de concert de La Straniera de Bellini ou La Finda Ninfa de Vivaldi, le répertoire baroque n’étant pas oublié. De nombreux DVD (ainsi que des CD pour les versions de concert) ont été édités.

Éducation : Les activités proposées aux enfants comprennent des programmes éducationnels et une programmation spécialement destinée au jeune public. Le Festspielhaus accueille chaque année près de 15 000 enfants. Depuis 2013, la fondation Sigmund Kiener « Kinder-Musik-Welt » TOCCARION (www.toccarion.de) permet aux enfants entre 5 et 12 ans de connaître et de comprendre la musique de manière ludique autour de sessions thématiques (chant et voix, rythme et danse, instruments et orchestre) sous forme de workshops établis sur 600 m² avec également, pour les spectacles, un tarif de 10 euros.

Histoire : Richard Wagner tout comme Hector Berlioz ont voulu ériger à Baden-Baden un grand Festspielhaus, mais ont renoncé pour des motifs financiers. Dans les années 1920, une nouvelle tentative soutenue par l’écrivain Gerhart Hauptmann échoue définitivement au moment de la crise financière internationale, mais des compagnies prestigieuses sont régulièrement invitées jusqu’en 1930. La ville a hébergé de nombreux musiciens dont Johannes Brahms (on peut d’ailleurs visiter un charmant petit musée dans la maison qu’il habitait à Baden-Baden), Clara Schumann, Pauline Viardot, Hector Berlioz ou plus récemment Pierre Boulez. Il a cependant fallu des fonds privés pour créer l’actuel Festspielhaus qui a connu de vrais problèmes financiers à ses débuts avant d’atteindre son rythme de croisière grâce notamment à l’énergie et le savoir-faire de son sémillant directeur, Andreas Mölich-Zebhauser, qui a décidé de donner moins de concerts (pas plus de cent par an) pour combler le déficit et de se focaliser sur le très haut niveau, tout en entretenant une relation privilégiée avec le Mariinsky et Valéry Gergiev et en réussissant le tour de force de déloger le Berliner Philharmoniker de Salzbourg pour le festival de Pâques.

Premier opéra représenté : Lohengrin de Richard Wagner en 1998.

Meilleures places : Mieux vaut être assez près dans cette immense salle pour ne pas se sentir exclu du spectacle. Pourtant, les places les plus prestigieuses sont au premier balcon et sur les loges de côté. La disposition des sièges en décalé offre cependant une bonne visibilité partout. Petite bizarrerie, mais au moins ne gêne-t-on pas le voisin, il n’est possible de se caler le coude que d’un côté d’un siège dont l’assise est néanmoins large et confortable.

Acoustique : L’acoustique résulte des calculs du physicien munichois Karlheinz Müller, mais mieux vaut assister à un opéra au décor imposant et volumineux qui emplit la vaste scène plutôt que d’avoir affaire à des transparents afin de disposer d’une acoustique confortable, sans quoi les voix semblent stagner sur place et ne passent guère la rampe, étouffé encore par les sons en provenance de la fosse. Pour les récitals et versions de concert, pas de problèmes, l’orchestre est derrière les chanteurs.

Tarifs : De 20 à 310 euros.

Anecdote : Peu d’anecdotes notables dans une salle encore bien jeune, mais une particularité : chaque femme repart avec une rose.

Tenue : Ceux qui aiment s’habiller pour aller à l’opéra seront comblés ! Ici, les nœuds papillons côtoient de somptueuses tenues et robes longues parfois éblouissantes. On peut aussi croiser quelques tenues plus quotidiennes et tout est permis, ou presque.

Vestiaire : Situé sur le flanc du grand hall du Festspielhaus, le fonctionnement en est remarquablement organisé avec une attente très brève, mais il faut cependant s’acquitter de 1,50€ pour chaque vêtement déposé. On peut y acheter le programme (4€ en 2015) et obtenir un ticket pour le parking souterrain (forfait de 4€ en 2015).

Toilettes : Situées près des vestiaires ou aux abords de la salle à chaque niveau, elles comportent suffisamment de cabines pour que l’attente soit quasi nulle. La propreté y est impeccable et l’on peut y trouver divers produits (protections hygiéniques féminines, crème pour les mains, laque et même du gel pour les cheveux !).

À l’entracte : On peut commander à boire et à manger pendant les entractes sur les différents bars et le restaurant du Festspielhaus. Pour faire couleur locale, il faut déguster les délicieux bretzels accompagnés de bière ou encore essayer le Sekt (mousseux allemand).

Le bémol : Les places restent globalement chères, surtout pour le festival de Pâques (de 96 à 310€ !).

Le dièse : Les artistes semblent donner ici un petit quelque chose en plus. L’enthousiasme du public (2500 places, rappelons-le) y est sans doute pour beaucoup.

Accessibilité : Pas de problèmes d’accessibilité pour les fauteuils roulants et personnes à mobilité réduite. Des ascenseurs permettent de se rendre aux différents niveaux de l’auditorium rapidement.

Accès : Pour ceux qui arrivent en train, des bus relient la station au Festspielhaus. Un aéroport situé à quelques kilomètres de la ville permet de rallier le théâtre mais le mieux est d’avoir une voiture (tarif préférentiel de 4€ au parking souterrain).

Boutique : Les soirs de représentation, une boutique éphémère dans le hall central, près du vestiaire, propose livres, CD, DVD, articles souvenir ou publications et autres disques pour enfants. La sélection se concentre essentiellement sur les artistes présents le soir même.

Où dîner à proximité ? Chacun pourra se référer aux sites spécialisés dans le classement des restaurants. L’agréable restaurant du Festspielhaus ferme malheureusement ses portes très tôt. Nombreux sont les auditeurs qui ont leurs habitudes au restaurant italien Mamma Lina tout à côté. On peut même y dîner avant l’opéra (en principe début des représentations à 20h en semaine, 19h le samedi et 18h le dimanche) avec un service rapide pour un personnel qui connaît par cœur les horaires du Festspielhaus voisin… Les tarifs sont très raisonnables dans les restaurants en Allemagne et quel que soit le lieu choisi, on risque d’y croiser les artistes après le spectacle.

Où dormir à proximité ? Si l’on veut vraiment vivre une expérience exceptionnelle, autant aller dans LE palace badois, le Brenners. On peut aussi choisir l’hôtel directement en face du Festspielhaus, le Bayerischer Hof.

 

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