Forum Opéra

L’Atelier Lyrique à l’heure espagnole

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
28 mars 2011
L’Atelier Lyrique à l’heure espagnole

Infos sur l’œuvre

Détails

Après la magnifique production de Street Scene de Kurt Weil à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille1, ouvrage idéal pour mettre chaque membre de l’école en valeur (la langue anglaise fédère, en l’occurrence une troupe qui compte plusieurs non francophones), l’Atelier Lyrique a tenté, ce 25 mars à la Maison de la Musique de Nanterre, de relever un défi bien plus risqué qu’il n’y paraît.

Rien de plus délicat et difficile que L’Heure Espagnole de Ravel et ce répertoire lyrique français, né d’une longue tradition de théâtre musical populaire où le texte est intrinsèquement lié à la musique et doit être distillé avec la même subtilité que chaque partie d’orchestre dans la fosse. D’ailleurs, même les excellents musiciens de l’Orchestre Ostinato, peinent à trouver une juste cohésion dans ce puzzle orchestral ravélien sous la houlette de Jean-Luc Tingaud.

Pas sûr dès lors que le but, pédagogique et artistique, soit atteint car plus d’un artiste, peu familier du français, se heurte à la barrière de la langue. Il ne s’agit pas seulement de bien prononcer mais aussi de pouvoir traduire la subtilité d’un livret où le non dit, le calembour et le sous texte relèvent d’un délicieux fatras littéraire propre à notre opérette et d’une tradition souvent perdue aujourd’hui, même chez nombre d’artistes lyriques français. Ravel a tissé une broderie si raffinée autour des dialogues coquins de Franc Nohain que l’œuvre requiert des chanteurs qui soient avant tout d’excellents « diseurs » plutôt que d’éminents belcantistes (Rappelons l’art merveilleux de Denise Duval, Felicity Lott, Gabriel Bacquier, Michel Sénéchal, la liste est longue). Du coup, les artistes français sont ici avantagés : Alexandre Duhamel, truculent muletier, et Cyrille Dubois, poète ridicule à souhait (le 27). Un peu frustrant pour les autres dont on connaît par ailleurs le talent et la beauté de la voix (mention spéciale cependant pour le panache et l’excellent français de l’Argentin Manuel Núñez Camelino, qui chantait Gonzalve le soir du 25) . Par bonheur, le plaisir de tous ces jeunes en scène est communicatif .Auparavant, La Chypriote Zoe Nicolaidou a convaincu par un timbre de miel et une présence émouvante dans de superbes Mélodies Hébraïques. [MQ]

 

1 Cf. brève du 21 décembre 2010

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève