Changement de distribution prévu au programme dans Don Pasquale proposé actuellement par le Théâtre des Champs-Elysées (voir le compte-rendu d’Antoine Brunetto) : Lorenzo Regazzo prend la suite d’Alessandro Corbelli pour les deux dernières représentations de l’opéra-bouffe de Donizetti mis en scène par Denis Podalydès et dirigé par Enrique Mazzola à la tête de l’Orchestre National de France. Nouvelle donne qui ne modifie en rien l’esprit d’un spectacle dont Fellini reste la référence assumée. Scéniquement, Lorenzo Regazzo n’a aucun mal à se glisser dans cette production sagement décalée. Son Don Pasquale, plus vieux garçon que barbon, est d’un ridicule attendu mais toujours amusant. Vocalement, le baryton peine davantage à s’imposer face à des partenaires autrement sonores. Sans surprise de la part de cet interprète reconnu de Rossini et Vivaldi, c’est la virtuosité qui fait d’abord l’intérêt de la composition. Au tomber de rideau, l’applaudimètre consacre Désirée Rancatore (Norina) émue au point de s’effondrer en larmes quand de notre côté, nous avouons un faible pour l’Ernesto de Francesco Demuro, ténor sarde à fort potentiel. Dernière chance d’applaudir ce Don Pasquale, si ce n’est déjà fait : jeudi prochain, 23 février à 19h30 (plus d’informations). Christophe Rizoud