Les plus grands airs d’opéra inspirent parfois les jazzmen et le pire, sirupeux et ridicule, côtoie le meilleur. On ne compte plus les versions de « E lucevan le stelle », de « Vesti la Giubba » ou encore de « Nessun dorma ». Le trio Ramsey Lewis (dans son album Appassionata) ou encore le guitariste Nelson Veras ont donné leurs interprétations de ces tubes. Mardi 28 mai, c’est le jazzman italien qui monte, Rafael Gualazzi, qui a enflammé le festival « Jazz à Saint-Germain des Près », avec les titres de son dernier album Happy Mistake, chez Blue note. Parmi eux, ses variations sur le premier air du duc de Mantoue dans Rigoletto, « Questa o quella », sont indéniablement originales… tout en laissant la mélodie facilement reconnaissable. Mais au fait, combien de spectateurs dans la salle archi-comble ont-ils reconnu l’oeuvre de Verdi ? [Hélène Mante]