Forum Opéra

Sigiswald Kuijken en Combrailles, les bons comptes du Kantor

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
14 août 2013
Sigiswald Kuijken en Combrailles, les bons comptes du Kantor

Infos sur l’œuvre

Détails

« Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil ! » Cette formule incantatoire qui ouvre l’auditeur à la magie de la narration dans la tradition onirique méditerranéenne aurait pu servir d’introduction aux quatre Cantates Mariales BWV 1, 82, 10 et 147 données vendredi 9 août dans le cadre du Festival Bach en Combrailles à Pontaumur. Le climat intimiste voulu par Sigiswald Kuijken et sa Petite Bande avec en tout et pour tout un quatuor vocal soutenu par treize instrumentistes écartait – et là c’est heureux- tout excès de théâtralité au profit d’une réelle ferveur mais à la linéarité presque distante. Détachement d’autant plus sensible que les instrumentistes se partageaient entre la tribune aux côtés des solistes et la scène aux pieds de l’orgue. Le cours du récit avance ainsi sans à-coups, délicatement ouvragé, jouant d’une retenue assumée. En miniaturiste attentif, Kuijken dose les effets de la progression dramatique avec une précision dans les couleurs et une précaution ultra contrôlée dans la tenue dynamique. Trop pour les partisans d’un Bach aux respirations plus affirmées. On rétorquera que l’extatique aria de la Cantate BWV 1 de la soprano Gerlinde Sämann porté à son acmé par un séraphique hautbois da caccia n’en prenait que plus de relief. Engagement qu’elle réitérait dans le « Herr, der du stark » étonnamment dansant de la BWV 10. Plus convenu et limité à une éloquence sans pathos apparaissait par contraste l’« Ich habe genung » de la basse Jan Van der Crabben qui retrouvait pourtant toute sa force de conviction dans le triomphant aria final de la BWV 147. Un Bach économe de tout débordement sentimentaliste, qui se laissait néanmoins séduire par la sincère émotion du « Schäme dich » de l’alto Petra Noskaiova. Un Bach qui tout compte fait pouvait conclure sur la formule rituelle : « Mon conte s’écoula comme un ruisseau, je l’ai conté à des Seigneurs ». [Roland Duclos]

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève