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Susan Graham et Paul Appleby dans La Grande-duchesse de Gérolstein © DR
Susan Graham souffrirait-elle d’une indigestion de Didon, d’Iphigénie et autres héroïnes tragiques ? Toujours est-il que la mezzo américaine semble bien avoir décidé de s’accorder une pause placée sous le signe de l’opérette. Avant d’être Anna dans Le Roi et moi en juin prochain au Châtelet, avant d’être le prince Orlovsky de La Chauve-Souris à Houston en octobre-novembre, Susan Graham faisait ses débuts en juin dernier dans le rôle-titre de La Grande-duchesse de Gérolstein, à l’opéra de Santa Fe, dans une production dirigée par Emmanuel Villaume, associant airs chantés en français et dialogues dits en anglais. Mais qu’on se rassure, la tragédienne n’est pas oubliée pour autant, puisque dès janvier, Susan Graham interprètera les Lieder eines Fahrenden Gesellen de Mahler à la Cité de la Musique, avant de reprendre au Met de New York, en février-mars le rôle de la sorcière Sycorax, admirablement créé par Joyce DiDonato en décembre 2011 dans le pasticcio The Enchanted Island. [Laurent Bury]