Un peu d’opéra français à l’honneur à Rome

La présentation de la nouvelle saison 2013-2014 de l’opéra de Rome a d’abord donné lieu à un satisfecit globalement justifié : hausse de la fréquentation d’un théâtre qui était devenu mal aimé, avec un taux de remplissage, en 2012, de 90 % et sur une pente ascendante en 2013. Difficile de ne pas y voir un « effet Muti », souligné par tous, y compris sur la qualité de l’orchestre. Verdi toujours à l’ouverture de la nouvelle saison avec Ernani et les habitué du Teatro Costanzi : Salsi, Meli, Serjan, d’Arcangelo, de Ana à la mise en scène et Muti dans la fosse. Le chef napolitain reviendra en février pour une Manon Lescaut très attendue, puisqu’elle affichera Anna Netrebko dans une mise en scène de Chiara Muti, la fille du maestrissimo. Maometto II de Rossini, mis en scène par Pizzi et dirigé par Roberto Abbado complètera la saison qui verra par ailleurs la reprise de L’Elixir d’amour de 2011 (Renzetti / Capuccio à la mise en scène, toujours avec Meli et la jeune Rosa Feola) et un Rigoletto à l’automne (Palumbo / Muscato avec Luca Salsi dans le rôle titre). Pour faire contrepoint à cette affiche décidément très latine, trois chefs d’œuvre du panthéon lyrique français : Carmen avec une distribution en alternance qui comprendra notamment Antonenko, Rashvesvili, Margaine, Agresta, et Emmanuel Villaume au pupitre dans une mise en scène d’Emilio Sagi. Enfin, Ravel et son Enfant et les sortilèges, couplé classiquement à L’Heure espagnole (Dutoit / Laurent Pelly) couronnera une saison finalement franco-italienne, avec un peu d’Espagne autour !  [Cédric Manuel]