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Donner une production scénique de l’oratorio de Schubert Lazarus : le projet n’est peut-être pas si fou que ça, compte tenu du mal que les opéras schubertiens ont à tenir la route. A Vienne, le Theater an der Wien présente pour six représentations ce « drame religieux » composé en 1820. Claus Guth, dont on a vu en France le Fierrabras, de Schubert déjà, est chargé de trouver du théâtre là où il n’y en a pas, et quand on songe à son extraordinaire Messie de Haendel, donné notamment à Nancy, on ne s’inquiète pas trop. Cette partition, dont on ne possède plus qu’un fragment (on ignore si elle fut laissée inachevée ou si la suite est perdue) sera complétée par d’autres pages vocales de Schubert et, plus curieusement, par des musiques orchestrales de Charles Ives. Kurt Streit sera Lazare, Annette Dasch sera sa sœur Marie, mais pas de Jésus dans cette œuvre hybride, proche de l’oratorio, puisque la partition de Schubert s’arrête juste après l’enterrement de Lazare. [Laurent Bury]
Lazarus, de Schubert, dirigé par Michael Boder, six représentations du 11 au 23 décembre, renseignement sur le site du Theater an der Wien