17 décembre, 9 heures du matin : depuis des jours et des jours, l’Opéra de Paris rappelait par mail à tous ses fidèles spectateurs l’ouverture de la location pour La Flûte enchantée mise en scène par Robert Carsen (11 mars-15 avril 2014). Dès 5 heures du matin, tout le monde a donc mis son ordinateur en chauffe, de peur de louper l’événement. 8 heure 40, heure normale de mise « en file d’attente » : rien. Léger énervement dans les foyers. 9 h, toujours rien, affolement, jonglerie sur tous les moteurs de recherche, silence sur la ligne, le site a son aspect normal, pas d’ouverture de location. Enfin, à 9 h 20 : « vous êtes dans la file d’attente ». Ladite file est d’ailleurs du genre « pousse-toi de là que je m’y mette », puisqu’elle est à 10 mn d’attente, puis à 5 mn, puis à 8 mn, 15 mn. 9 h 32 : nouveau message : « Le site sera accessible à partir de 9 heures, les demandes seront traitées dans l’ordre de la file d’attente ». 9 h 40 : « attente supérieure à 15 minutes ». 9 h 41 : 5’ 37’’ d’attente, 9 h 46 : 1’. 9 h 50 : 6’. Nouvelle annonce : le site sera accessible à partir de 10 heures. 9 h 53, d’un coup, on pénètre dans le sanctuaire : on file sur toutes les dates, en 10 secondes le tour est fait : plus une place en 6e catégorie (nous n’avons pas les moyens de prendre des places plus chères, et un torticolis né au poulailler de côté de Garnier nous interdit désormais celui de Bastille). Flûte alors, on ne verra pas la mise en scène de Carsen, nous en sommes tout désenchanté ! L’Opéra contacté ce jour s’avoue « désolé » mais impuissant à trouver une solution. [Jean-Marcel Humbert]