Il y a 25 ans le 16 juillet disparaissait Herbert von Karajan. « Enigmatique, dramatique, magistral », affirme une vidéo en forme d’hommage promotionnel réalisée pour l’occasion. C’est pas mal et ce n’est pas assez. Né le 5 avril 1908 à Salzbourg – tout un symbole, déjà –, premier maître de chapelle de l’Opéra d’État d’Ulm à l’âge de 21 ans, directeur artistique du Festival de Salzbourg de 1956 à 1988, et directeur à vie du Philharmonique de Berlin, entre nombreux autres titres de gloire, Herbert von Karajan est aux chefs d’orchestre ce que Maria Callas est aux cantatrices : une référence incontournable, voire pour certains, un modèle insurpassable. La signature d’un partenariat avec Deutsche Grammophon en 1955 fit leur fortune réciproque. En toute logique, le label jaune célèbre l’anniversaire de sa disparition à grand renfort de compilations. Les titres annoncés – « Essential collection », « Symphony edition », « Beethoven Symphonies »…– explorent un répertoire plus symphonique que lyrique. Rien d’étonnant. Si les enregistrements par Herbert von Karajan de Madama Butterfly, La Bohème, Pelléas et Mélisande notamment, se posent toujours en modèle, ils appartiennent au catalogue d’autres maisons de disques (Decca et EMI pour ne pas les citer).