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Nausicaa de Reynaldo Hahn, un retour en beauté

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Brève
11 mars 2015
Nausicaa de Reynaldo Hahn, un retour en beauté

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Après Pénélope, Nausicaa. S’il en avait eu l’occasion, le poète René Fauchois (1882-1962) aurait-il décliné une par une toutes les héroïnes de l’Odyssée ? En 1913, Gabriel Fauré avait mis en musique son premier livret mythologique, mais il fallut attendre 1919 pour que l’opéra de Monte-Carlo crée Nausicaa, composé par Reynaldo Hahn à partir de 1916, en Argonne, entre deux combats. Malgré le succès remporté par l’œuvre, il semble qu’elle n’ait guère été reprise après sa création parisienne, à l’Opéra-Comique en 1923, et c’est bien dommage. Certes, le livret est à peu près aussi dénué d’action dramatique que celui de Pénélope, et sa poésie post-parnassienne grouille d’ægypans et autres « Vénus aux belles hanches ». Mille mercis donc à la Compagnie de l’Oiseleur d’avoir exhumé cette partition, pour deux soirs, les 9 et 10 mars, dans le cadre magique de la Salle Byzantine de l’Hôtel de Béhague. Détail amusant, pour l’interprétation de cette version piano-chant, c’est la propre arrière-petite-fille de René Fauchois qui était au clavier, Morgane Fauchois-Prado. Dans le rôle-titre, créé par Marthe Davelli, première Princesse Saamcheddine dans Mârouf en 1914, Andreea Soare était annoncée : bien que souffrante, elle nous a malgré tout enchantés dans le premier acte, et a ensuite cédé la place pour le second à Charlotte Despaux. Tout aussi roumaine qu’Andreea Soare, et donc également chez elle dans la résidence de l’ambassadeur de Roumanie, Viorica Cortez campait la mère de Nausicaa, entourée notamment de Guillemette Laurens en Pallas et Henry Runey en Alcinoos. L’Oiseleur des Longchamps, à qui l’on doit cette résurrection, était un Ulysse plein de sensibilité. Maintenant que nous avons goûté ce subtil mélange de formes héritées de Massenet et d’audaces debussystes, un théâtre nous doit la version pour orchestre de cette œuvre exquise de Reynaldo Hahn, et l’on guette avec impatience les prochaines découvertes que nous permettra la Compagnie de l’Oiseleur.

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l'Oiseleur des Longchamps, M. Fauchois-Prado, A. Soare © Alexander Varlamov

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