Si la scandaleuse affaire autour de l’apposition d’une plaque à la mémoire d’Henri Dutilleux* a un mérite, c’est d’avoir remis en lumière un des plus grands compositeurs français. Parmi les nombreux mouvements d’indignation engendrés par le refus de la Mairie de Paris de rendre hommage à un de ses grand hommes, celui que vient de communiquer la SACEM (voir ci-dessous) résume parfaitement notre position. Question : qu’attend la Mairie de Paris pour faire son mea culpa ?
La Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) regrette vivement la décision de la Ville de Paris de surseoir à la pose d’une plaque commémorative au domicile d’Henri Dutilleux, rue Saint-Louis en L’Ile à Paris.
Elle déplore surtout la scandaleuse accusation de « faits de collaboration » qui vient injustement ternir la mémoire de ce grand compositeur, humaniste qui, dès 1942, a adhéré au Front National des musiciens, organisation de résistance où il côtoyait Francis Poulenc, Georges Auric ou Charles Munch.
Les compositeurs, les auteurs et les éditeurs sont particulièrement choqués de cette atteinte à la mémoire d’Henri Dutilleux ainsi que des atermoiements qui suivent cette malheureuse décision.
La Sacem espère que la Ville de Paris saura présenter ses excuses à la famille d’Henri Dutilleux ainsi qu’à la communauté des musiciens et qu’elle procèdera sans attendre à la pose de cette plaque avec un texte approprié.
* voir brève du 17 mars dernier