Après le succès d’Athalie de Mendelssohn en début d’année, Daniel Gàlvez-Vallejo et son ensemble vocal VociHARMONIE continuent de nous emmener hors des sentiers battus avec le Stabat Mater de Pergolèse dans son instrumentation d’origine mais avec quatuor vocal de solistes au lieu de l’habituel duo soprano/alto, et la Fantaisie Chorale de Beethoven rarement donnée.
Considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la musique mondiale, le Stabat Mater de Pergolèse est ce soir défendu par quatre solistes (Evelyn Vergara, soprano, Véronique Chevallier, soprano, Edouard Billaud, ténor et Cédric Le Barbier, basse), accompagnés d’un quintette à cordes et continuo avec orgue, et d’un chœur mixte de belle facture placés sous la direction de Daniel Gàlvez-Vallejo. Bien que traitée d’une manière plus romantique que baroque par le chef, l’interprétation rend pleine justice à cet ultime chef-d’œuvre de Pergolèse, et nous a permis de découvrir Evelyn Vergara, une jeune soprano très prometteuse.
La Fantaisie pour piano, chœur et orchestre de Beethoven ne peut que souffrir d’une réduction pour quintette à cordes, malgré la qualité des instrumentistes qui ne pouvaient prétendre atteindre au volume sonore d’une formation plus dense. Genaro Pereira, au piano, a donné une interprétation sensible mais encore un peu superficielle de cette œuvre complexe et difficile.
En complément à ce programme déjà important, sont proposés le concerto n° 7 pour piano, quintette à cordes et continuo de Jean Sébastien Bach (Nao Matzda au piano), l’air de concert « Ah ! Perfido » de Beethoven (Véronique Chevallier), et le trio de concert « Tremate, empi, tremate » de Beethoven (Véronique Chevallier, Daniel Gàlvez-Vallejo, ténor et Cédric Le Barbier, basse).
Temple des Batignolles, 44 bd des Batignolles 75017 Paris, seconde exécution le 8 avril 2016