Dans le cadre du Festival Impatience à la recherche de talents prometteurs, une magnifique aventure attendait les quelques dizaines de spectateurs intrépides qui ont consenti à embarquer pour un concert-spectacle vraiment total, nommé simplement Théâtre. Plongés dans le noir complet durant 1h30, assis en rang serrés sur des chaises en métal attachées les unes aux autres et disposées en rond comme au cirque, ils ont assisté médusés à la déferlante d’une fresque polyphonique et polyglotte incroyable de modernité et bouleversante d’humanité. Incessant va-et-vient de musiques instrumentales, petites scènes entrelacées, rythmes sensuels, fracas effrayants, babillages familiers, chants folkloriques, sacrés, déchirants… — chantés parfois en solos sublimes, parfois en chœurs puissants. Le son provenait de la périphérie ou du centre, tantôt de très loin, tantôt de tout près, et cela en 34 langues appartenant à cinq continents… Pour conclure après une gigantesque explosion, ont apparu — un par un dans le noir — les visages auto-éclairés des 50 acteurs-chanteurs nus, formant un cercle immense autour d’un public captif, mais ô combien partie prenante. Fortiche !
Ce spectacle sera repris en avril 2017 au théâtre de la Cité Universitaire.
Conception, mise en scène, direction musicale et travail vocal : Marcus Borja. Compagnie Interpréludes en partenariat avec la Compagnie Vahram Zaryan. IMPATIENCE – Festival du Théâtre émergent. Théâtre de la Colline-Paris, 8 juin 2016, 21h
+ 25 comédiens chanteurs © DR