Comme tous ses confrères, Gustav Kuhn cherche à renouveler le public de son festival d’Erl, et pour cela, à côté d’un programme lyrique très traditionnel, propose des œuvres plus rares. Ainsi, pour le concert inaugural 2016, le maestro a magistralement dirigé le peu joué Concerto en do majeur pour piano et orchestre avec chœur d’hommes op. 39 de Ferruccio Busoni, qui a permis de goûter les sonorités variées de l’orchestre du Tiroler Festspiele Erl, ainsi que les qualités des choristes masculins du Chorakademie. Au piano, Carlo Grante a totalement maîtrisé cette partition particulièrement longue et difficile. Pour la première partie, placée sous le signe de la Russie, le festival avait commandé quatre œuvres originales à de jeunes compositeurs et compositrices russes (Anna Romashkova, Jan Golubkow, Natalia Prokopenko et Olga Bochikhina), permettant aussi à de jeunes chefs d’orchestre de se produire dans des conditions particulièrement favorables. Entre chaque petite œuvre se sont infiltrés des discours d’hommes politiques – concert inaugural oblige – notamment du Dr. Josef Ostermayer, Bundesminister für Kunst und Kultur.
Ce beau concert constitue le prélude à une importante programmation lyrique (Der Ring et Guglielmo Tell dont nous rendrons compte dans les prochains jours, ainsi que Die Zauberflöte) et musicale (nombreux programmes orchestraux, de musique de chambre et récitals) du 7 au 31 juillet.
À noter qu’ouvre aujourd’hui la vente des places pour le Ring 2017. www.tiroler-festspiele.at