Injustement déconsidéré – à cause de Victor Hugo qui surnommait Napoléon III, « le petit » ? –, le Second Empire (1852-1870) est une des périodes les plus fastueuses de l’Histoire de France. Paris, dénommée aujourd’hui « Decauxville » depuis que la société Decaux semble seule investie de son aménagement urbain, reste par son architecture profondément marquée par Haussmann auquel l’Empereur avait confié la mission de l’assainir et de l’embellir. Les kiosques dessinés par l’architecte Gabriel Davioud que la municipalité s’apprête à rayer du paysage parisien datent d’ailleurs de 1857. Gounod, Offenbach, Meyerbeer mais aussi Verdi (Don Carlo) et Wagner (Tannhaüser) témoignent de l’intensité de la vie lyrique dans la capitale française à cette époque. A l’occasion de ses 30 ans, le Musée d’Orsay a décidé de braquer ses projecteurs sur cet âge d’or, du 27 septembre au 16 janvier, au travers d’une exposition intitulée « Spectaculaire Second Empire » qui sera accompagnée d’une quarantaine d’événements, notamment musicaux.
Les festivités seront lancées par Un dîner avec Jacques, compilation d’extraits d’œuvres peu connues de Jacques Offenbach, réalisée en partenariat avec l’Opéra Comique, mise en scène par Gilles Rico, dirigée par Julien Leroy à la tête des Frivolités Parisiennes et interprétée notamment par Vannina Santoni, Jean-Sébastien Bou et Yann Beuron. Cinq opéras filmés, représentatifs du genre « grand opéra » qui connut alors son apogée, seront diffusés les week-ends du 5 au 27 novembre. Les plus jeunes seront conviés le 10 décembre à un spectacle intitulé « Offenbach et compagnie ». Trois récitals compléteront la programmation lyrique, un à l’heure du déjeuner avec Chiara Skerath le mardi 6 décembre et deux en soirée, le 20 octobre avec Marie-Nicole Lemieux et le 17 novembre avec Karines Deshayes et Delphine Haidan. Plus d’informations sur le site du Musée d’Orsay.