Interrogé dans le dernier numéro d’ONR Le Mag (le magazine de l’Opéra national du Rhin) sur les rapports que les femmes et hommes politiques entretiennent avec l’opéra, Nicholas Payne, l’actuel directeur d’Opera Europa, raconte qu’en Grande Bretagne afficher publiquement son intérêt pour l’art lyrique peut nuire à son image auprès de son électorat. Et de citer le cas de deux politiciens obligés de se glisser en douce dans Covent Garden de peur d’être remarqués. L’opéra, passion coupable et honteuse, il ne manquait plus que ça ! Heureusement la France semble échapper à cet inquiétant constat. Sans parler de notre chère Roselyne Bachelot, on ne compte plus les femmes et les hommes politiques vus à l’opéra ces dernières années : Alain Juppé, Manuel Valls… Le premier ministre Édouard Philippe honorait de sa présence pas plus tard que samedi soir la première de Don Pasquale à Garnier. Françoise Nyssen assistait hier à La Nonne sanglante salle Favart. Notre actuel président de la république lui-même, est un vrai mélomane, contrairement à ses prédécesseurs. Tous ses prédécesseurs ? Presque. Jeudi dernier, à la première de Boris Godounov à La Bastille, on pouvait croiser dans le hall, se faufilant dans la foule, rien moins que Valery Giscard d’Estaing.
Ce fut un bonheur d’avoir le premier ministre @EPhilippePM dans la salle et de pouvoir partager avec lui le plaisir de la musique et de la scène ! Merci monsieur. pic.twitter.com/eGpbIQFFPB
— Florian Sempey (@FlorianSempey) 10 juin 2018