Norman Lebrecht, du site Slipped Disc, attire notre attention sur un des méfaits inattendus du Brexit à travers une interview de Sarah Conolly. Interrogée par Jessica Duchen, la mezzo-soprano britannique raconte comment sa carrière a pris un élan international après qu’elle a remplacé au pied levé à Leipzig une consœur défaillante dans la 2e Symphonie de Mahler dirigée par Riccardo Chailly. Avec la sortie de la Grande-Bretagne de l’Europe, ce remplacement de dernière minute n’aurait pu être envisagé en raison des démarches administratives nécessaires pour obtenir un visa. « La prochaine génération ici au Royaume-Uni court le risque réel d’être exclue du travail, de la vie et des études à l’étranger… » poursuit Sarah Conolly avant d’appeler à un nouveau vote pour « mettre fin à un acte d’automutilation grave ». N’est-il hélas pas trop tard ?