Au moment où, en cascade, les plus grands festivals (Verbier, Bayreuth, entre autres) renoncent à ouvrir, une note optimiste nous vient de Colmar, au cœur de la région la plus éprouvée par la pandémie actuelle. En effet, la 32e édition du Festival vient de nous être révélée, hommage, cette année à Ivry Gitlis. Pas moins de 22 concerts durant les 11 jours de fête musicale, de 4 au 14 juillet : à part égale les concerts symphoniques et de musique de chambre, avec un récital de Grigori Sokolov (Mozart et Schumann) ; il n’est pas un programme qui laisse indifférent. Aux œuvres les plus populaires se mêlent des raretés, découvertes pour le plus grand nombre. Pas moins de 14 violonistes internationaux (de Renaud Capuçon à Viktoria Mulova et Maxime Vengerov) rendront hommage à Ivry Gitlis. Leur énumération, comme celles des autres solistes et des formations de musique de chambre, serait par trop fastidieuse tant la liste est longue. La voix y est réduite à la portion congrue, certes. Mais les occasions d’écouter le Poème de l’amour et de la mer, de Chausson, sont bien rares. Et ce sera l’occasion de découvrir une jeune mezzo russe, Polina Shamaeva.
L’Orchestre National Philharmonique de Russie sera en résidence durant tout le Festival, dirigé tout à tour par Pierre Bleuse, Lionel Bringuier, Michel Plasson et Vladimir Spivakov. Ce dernier, infatigable animateur du Festival depuis 1989, sera également le soliste du concerto de Berg et de la première rhapsodie de Bartok. Plus d’informations sur le site du festival.