La crise du coronavirus frappe de plein fouet les acteurs du spectacle vivant, faisant éclater en plein jour la fragilité de leur situation. La vague d’annulations et de fermetures successives qu’elle engendre prive de ressources la plupart des artistes et artisans du spectacle vivant, nombre de théâtres à l’instar du Met ou de Vienne ayant activé la clause de force majeure présente dans les contrats qu’ils ne pouvaient honorer.
Face à ce désastre, les réponses des gouvernements tardant à venir, les artistes commencent à s’organiser pour se faire entendre, comme en France avec la création de l’association Unisson.
Après être plusieurs fois monté au créneau pour alerter les dirigeants de la catastrophe sans précédent qui s’annonçait, Ludovic Tézier s’associe cette fois à Jonas Kaufmann et interpelle les gouvernements européens via une pétition, qui convoque dès ses premières lignes Churchill et sa flamboyante réponse à la question de couper dans le budget des arts pour l’effort de guerre : « Alors, pour quelle raison nous battons-nous? ».
L’objectif est limpide : inviter les thuriféraires de l’art lyrique « pour qui cette réponse est une vérité immarcescible, à signer cette pétition, afin d’exprimer leur adhésion à l’idée d’une société où le beau et la culture ne doivent pas disparaitre et d’une Europe qui a le devoir de pérenniser le plus beau legs de sa propre civilisation: l’Art. » car « les artistes sont fragiles, l’opéra est fragile » et la signature de chacun « sera un appui fondamental au présent et à l’avenir du monde lyrique, et, au-delà, à toutes les professions du spectacle vivant, gravement menacées »
Espérons que cette fois, l’appel sera entendu, c’est-à-dire suivi d’actes concrets.
Pour signer cette pétition, cliquez sur ce lien.