Préparée dans une atmosphère d’intense agitation – raconte Piotr Kaminski dans ses Mille et un Opéras – la création d’Ariane de Jules Massenet le 31 octobre 1906 à l’Opéra de Paris fut accueillie avec un succès suffisant pour que soixante représentations s’ensuivent, la dernière datant du 9 mars 1908. Depuis rien ou pas grand-chose : trois représentations à Saint-Etienne en 2007. L’œuvre n’a pas été rejouée à Paris depuis 1937 (avec Germaine Lubin dans le rôle-titre). Pourtant Gabriel Fauré la disait « noble, grande et émouvante » et Louis Schneider, le premier biographe de Massenet, écrivait à son sujet : « Il y a dans cette partition de jolis coins disséminés un peu partout ; mais le troisième acte aurait suffi à lui seul pour assurer le succès de l’ouvrage ».
C’est dire si le projet d’exhumer à l’Oratoire du Louvre, à Paris, le 7 octobre prochain cette partition oubliée, même en version réduite pour piano, suscite d’intérêt, voire d’excitation. A l’origine de l’entreprise, l’association RES LYRICA, à laquelle on doit déjà l’an passé le retour à Paris de Cléopâtre, un autre opéra de Jules Massenet, daté lui de 1914, sur lequel le temps a déposé un voile opaque. Grâce au soutien de la société Prevent’homs et de Mme Bessand-Massenet, une partie des frais d’organisation est d’ores et déjà couverte mais toute contribution via Leetchi demeure plus que bienvenue avec, en contrepartie, une invitation pour participer à cet événement exceptionnel. (Plus d’informations et participer)