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Questionnaire de Proust : Clément Mao-Takacs

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Interview
27 mars 2021
Questionnaire de Proust : Clément Mao-Takacs

Infos sur l’œuvre

Détails

Avec un domaine d’activité qui s’étend de la musique de chambre à l’opéra, Clément Mao-Takacs est de ces chefs présents sur tous les fronts. On le retrouve ainsi le 18 avril pour un concert enregistré au Musée du Quai Branly, et –si les conditions le permettent– à Aix en Provence cet été dans la musique de Kaija Saariaho. Sa curiosité naturelle et sa personnalité sémillante en font un candidat idéal pour notre série de questionnaires de Proust. 

Le principal trait de mon caractère

La joie, l’intransigeance et la capacité à relier les choses et les êtres.

La qualité que je préfère chez un chanteur/une chanteuse

La confiance absolue qu’il/elle m’accorde ; l’humour, l’engagement et l’entente immédiate dans le travail.

La qualité que je préfère chez un/e compositeur/compositricer

La cohérence et l’imaginaire sonore.

Ce que j’apprécie le plus chez mes collègues sur scène

Quand, après et au-delà d’un travail préparatoire commun fouillé, je les sens à la fois respectueux de l’œuvre et libres au moment de l’interpréter.

Mon principal défaut

L’impatience, la colère, la mélancolie et un sens un peu trop exacerbé de la justice et de l’injustice.

Mon occupation préférée dix minutes avant de monter sur scène

M’habiller aussi rapidement que possible mais sans négligence aucune ; parler et plaisanter avec les musiciens, les techniciens, les amis qui sont en coulisse ; envoyer un dernier tweet ; avoir une pensée pour mes chats ; et surtout, ne pas oublier de faire pipi.

L’opéra que je préfère

Celui que je suis en train de diriger. Au-delà, il y en a tant qui me bouleversent, encore et toujours – et c’est précisément la variété et la diversité de ces œuvres qu’on appelle opéra qui font de moi un amoureux éperdu de ce répertoire. En ce moment, me vient chaque jour le désir de diriger des ouvrages aimés, et comme cela est, pour l’instant, impossible, je suis navré, impatient, irritable et frustré comme un adolescent malheureux en pleine puberté.

L’opéra que je ne peux plus entendre

Plutôt qu’un opéra à ne plus entendre, je souhaiterais surtout – comme artiste et comme public – un meilleur équilibre entre les blockbusters du répertoire, les redécouvertes, et les créations.

9. L’ouvrage que je voudrais diriger avant de mourir

Il y a surtout des ouvrages que je rêve de (re)diriger avec une troupe d’artistes avec lesquel.les je partagerais cette aventure, année après année, dans une quête d’absolu et d’exigence. Il y a aussi des ouvrages rarement donnés auxquels je voudrais donner leur chance. Et puis, c’est une question de lieu : je crois à l’intimité profonde entre une œuvre et un lieu, parce qu’elle augmente le désir et demande un effort de la part de qui veut se rendre en tel lieu pour écouter telle musique – tandis que nous avons tendance, désormais, à considérer les lieux comme des garages à production géants où l’on peut choisir à sa guise ce que l’on consomme. Je rêve donc surtout de (re)diriger certaines œuvres dans certains lieux.

Le pays où je désirerais vivre

Là où les pays de mon enfance rencontrent les pays de mes rêves. Et surtout librement entouré de celles et ceux que j’aime, mais sans entraver mes besoins de solitude. Plus prosaïquement, l’Italie – notamment Venise – et la Grèce sont des pays où cessent toutes mes tristesses, bien que d’autres pays (l’Espagne, le Portugal, la Finlande…) m’accueillent toujours avec bienveillance, et que certaines villes (New-York, Londres, Paris) me plaisent toujours. Peut-être est-ce davantage – à nouveau ! – une histoire de lieux et de villes que de pays ?

La couleur que je préfère

Plus qu’une couleur, ce que j’aime c’est la variation et la vibration des couleurs entre elles. Peut-être avant toute chose la gamme des verts. Mais tout dépend de la quantité, du support de cette couleur, et même du lieu : la violence de certain rose me ravira dans un bouquet ou sur un tissu, mais m’horripilera sur un mur ; il est aussi des couleurs qui me déplaisent pour mon usage personnel mais que j’aime à voir ailleurs. Et puis, je ne saurai me passer de certains ocres, de la dualité du blanc et du noir, de l’infinie variation des gris, de certains bleus, et puis de toutes les nuances de la mer et du ciel…

Mon air préféré

Quasiment sans exception tous les airs pour voix de femmes de Puccini et de Mozart (travestis compris !) ; l’Appel de Brangäne et le « Liebestod » (l’une de mes pièces fétiches) de Wagner ; les interventions de l’Ariadne straussienne ; ceux de Don Carlo et ceux des trois protagonistes de L’Amour de loin de Saariaho.
Il y a les airs qui ont marqué mon enfance ; ceux qui me bouleversent toujours comme auditeur : certains airs de Händel (« Peaceful rest »), de Purcell, de Monteverdi (le récit de La Messagère). Il y a des airs dont je ne me lasse pas : Massenet (Charlotte et Chimène), la Chanson de Mélisande, et cet air immense qu’est La Voix Humaine et ces méditations-airs des Dialogues de Carmélites.
Il y a aussi des airs de cantates et passions de Bach, et des airs qui flirtent avec l’opéra – tel le « Laudate Dominum » des Vêpres Solennelles de Mozart, les deux interventions du baryton dans le Requiem de Fauré, La Damoiselle Élue de Debussy ou ces lieder avec orchestre qui sont de véritables airs (ô Mahler, Zemlinsky, Berg !).
Et si je devais me résigner à n’en garder que trois, ce serait, dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel, les trois ariosi de la Princesse, l’Enfant, et l’Écureuil – qui me déchirent le cœur.
Il y en a tant, il y en a trop : les airs d’opéras, la voix qui chante et transforme l’air en son, c’est mon oxygène !
Et si je peux terminer par une pirouette, je crois que j’aime aussi les ensembles, et c’est pourquoi le trio final de Der Rosenkavalier m’enchante, puisque je peux me délecter de trois airs en un !

Mon disque de chevet

Il y a pas mal de va-et-vient. Il y en a beaucoup que j’ai écoutés jusqu’à l’écœurement, parce qu’ils ont bercé mes joies et mes chagrins ; et puis, chaque jour il y a des pépites que l’on découvre. J’ai une affection pour les pirates qui immortalisèrent des soirées d’opéras, et certains récitals de chanteurs : ceux de Fischer-Dieskau, de Dawn Upshaw, de Anne-Sofie von Otter, Lorraine Hunt-Lieberson… Du point de vue de la direction d’orchestre, certains enregistrements me livrent une vision parfois très éloignée de ma propre conception d’une œuvre, et cette diversité m’enrichit – même si je reviens souvent à quelques fondamentaux qui sont des sources pures – tels ceux de Carlos Kleiber… J’en profite pour lancer ce cri d’alerte : ne jugez jamais un disque par rapport à d’autres : il peut être imparfait, décevant, dérangeant ; mais il mérite d’être écouté et jugé pour lui-même et non dans une comparaison historico-critique souvent pesante et fatalement à son désavantage.

Mes compositeurs favoris à l’opéra

Il y a plutôt quelques compositeurs que j’évite, et encore, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la qualité de leurs œuvres : soit parce que je n’ai pas encore trouvé la clé qui me donne accès à leur univers, soit parce que je considère que d’autres collègues dirigent cela bien mieux que moi, soit parce que la façon dont je voudrais que cela soit interprété va à l’encontre de traditions établies qu’il me serait impossible de déconstruire dans le temps imparti. Ce sont plutôt des œuvres auxquelles je suis attaché, et il me faudrait des jours pour vous en expliquer le pourquoi : Mozart (tout, oui tout, même les premiers balbutiements lyriques), Verdi (Don Carlo, La Traviata, Simon Boccanegra, Otello, Falstaff, Aïda), Puccini (presque tout), Rossini (Tancredi, Il Barbiere di Siviglia, Semiramide, L’Italiana in Algeri, Otello), Strauss (Der Rosenkavalier, Ariadne auf Naxos), Wagner (Tristan und Isolde, Parsifal, Lohengrin), Bizet (Djamileh, Carmen), Weill (Mahagonny), Berg (Wozzeck), Poulenc (La Voix Humaine, Dialogues des Carmélites), Debussy (Pelléas et Mélisande, Le Martyre de Saint Sébastien), Ravel (L’Enfant et les Sortilèges), Saariaho (L’Amour de loin, La Passion de Simone, Innocence), Massenet (Werther), Szymanowski (Le Roi Roger), Bartók (Le Château de Barbe-Bleue), Satie (Geneviève de Brabant), Wolf (Der Corregidor), Britten (Death in Venice, Peter Grimes, The Turn of the Screw), Tchaikovsky (Eugène Onéguine, La Dame de Pique, Iolanta), Stravinsky (The Rake’s progress, Œdipus Rex), Korngold (Die tote Stadt)…

Mes lieder ou mélodies préférées

C’est un des répertoires que je préfère, c’est mon pain quotidien que je ne me lasse pas de jouer et de rejouer – une caverne d’Ali-Baba, alors choisir dedans ! Ce qui me plaît tant, c’est souvent la rencontre du « populaire » et du « savant ». Bon, tant pis pour vous, je me lance, et j’en oublie forcément !
Tout Schubert (les joyaux : « Du liebst mich nicht » ; Ganymed ; Der Doppelgänger, Der Wanderer, Gesänge des Harfners !) ; tout Schumann, les Lieder isolés comme les grands cycles – avec un amour éperdu pour les méconnus Kerner-Lieder – ; tout Brahms (les op. 70, 85, 86 et la merveille de l’op. 91) ; tout Liszt, si méconnu !
Portes secrètes de mon âme : les Mörike-Lieder de Wolf (notamment ceux qui forment le centre névralgique du recueil), l’Italienisches Liederbuch – notamment ces deux joyaux : « O wär’ dein Haus durchsichtig wie ein Glas », « Mein Liebster singt am Haus im Mondenscheine ». On me fait facilement pleurer avec Bartók (« Fekete főd, fehér az én zsebkendőm », « Annyi bánat a szívemen », « Eddig való dolgom a tavaszi szántás ») et Kodaly (« A csitári hegyek alatt ») ; de très nombreuses pages de Dvořák (Biblische Lieder) et de Grieg.
Tout, absolument tout Debussy sans exception, avec un attrait jamais démenti pour Les Chansons de Bilitis, « Recueillement », « le Promenoir des Deux Amants ». De Fauré, les derniers recueils dont L’Horizon Chimérique et La Chanson d’Ève – et, si proches, les splendides Clairières dans le ciel de Lili Boulanger. Ma vie n’aurait pas été et ne serait pas la même sans la fréquentation de Telle jour telle nuit, « Tu vois le feu du soir », des Fiançailles pour rire, de La Courte Paille, de toutes les mélodies sur les poèmes d’Apollinaire et d’Éluard… Fascination pour Ronsard à son âme de Ravel, la subtilité des Chansons Hébraïques, la beauté des Mélodies populaires grecques, les harmonies du « Martin-Pêcheur » (Histoires Naturelles). De Roussel, « Les Adieux » et « La Réponse d’une Épouse Sage » et de Honegger, « Mon Dieu, vous m’avez appelé parmi les hommes » et les Poèmes d’Apollinaire.
Passion pour les Lieder de Beethoven (op. 52 et 48) et ceux, en langue anglaise, de Haydn. Obsession pour les deux versions de Das Marienleben de Hindemith ; les Poèmes Juifs ; les Quatre Poèmes (Léo Latil), La Connaissance de l’Est (Claudel), Alissa et tant d’autres pièces vocales de Milhaud, et les mélodies de Mompou. Les Chansons de Kurt Weill et la plupart des partitions de Britten (Illuminations, Hölderlin-Fragmente, « Il est quelqu’un sur terre… »). Enfin, tous les Lieder de Mahler y compris ceux de jeunesse – les grands cycles dans leur version piano et orchestrale comme les pièces isolées – avec, au firmament, les Rückert-Lieder. Enfin, Quatre Instants de Saariaho dont je suis l’heureux dédicataire de la version avec orchestre de chambre…

Mes héros à l’opéra

Cherubino ; Oktavian ; Tancredi.

Mes héroïnes favorites dans l’opéra

La Maréchale ; Isolde, Musetta, Butterfly, Elisabeth de Valois, et toutes, toutes, toutes les héroïnes de Mozart !

Mes metteurs-en-scène préférés

Parmi la nouvelle génération, avec certitude : Aleksi Barrière, Jeanne Candel, Laurence Cordier – et tant d’autres dont j’ai hâte de pouvoir à nouveau aller découvrir ou voir le travail !
Les frères et sœurs aîné.e.s : Richard Brunel, Macha Makeiëff, Michel Fau
Ceux et celles à qui je dois tant : Peter Sellars, Ariane Mnouchkine, Patrice Chéreau, Pina Baush, Alfredo Arias
Les figures tutélaires : Adolphe Appia, Edmond Craig, Vsevolod Meyerhold, Mariano Fortuny.

Mes peintres favoris

Pourquoi seulement les peintres ? Parlons plutôt largement des plasticien.ne.s ! Tantôt je m’entiche d’un tableau, d’une pièce, d’une sculpture, d’une photographie, d’une vidéo, d’une installation ; tantôt c’est l’Œuvre entier ou le travail d’un groupe d’artistes. Là encore, ce qui me plaît, c’est de passer d’un artiste à l’autre, d’une œuvre à l’autre, d’une époque à une autre, de m’y plonger de façon monomaniaque ou au contraire, de confronter et de faire voler en éclats la chronologie. Je suis un arpenteur de musées et de galeries, au point parfois de préférer les concerts dans ces lieux aux salles « classiques » ; et j’aime circuler à l’envi dans les couloirs et galeries de mon musée imaginaire où je réunis mes artistes aimé.e.s et dans lequel leurs œuvres se répondent de salles en salles.

Mes héros dans la vie réelle

Qu’est-ce que la vie réelle ? La vie de maintenant ? Qui vous dit d’ailleurs que la vie rêvée n’est pas plus réelle ? Et les morts ne sont-ils pas plus vivants en nous, parfois, que les vivants ?
Il y a tellement d’êtres qui m’inspirent – à commencer par mes ami.e.s proches !
À l’époque où nous vivons : Delphine Horvilleur, Hélène Cixous et Barbara Cassin.
Un peu plus loin dans le temps : Albert Camus. David Bowie. Pedro Almodovar. Karl Lagerfeld. Pina Bausch. Virginia Woolf. Colette. Maurice Béjart.
Et chez les chefs d’orchestre : Arturo Toscanini, Carlos Kleiber, Claudio Abbado, Bruno Walter, Otto Klemperer, Leonard Bernstein, Seiji Ozawa.

Mes héros dans l’histoire

Ceux et celles qui construisent, qui bâtissent, qui refusent, qui se dressent :
L’Empereur Hadrien. Maître Eckart. Louis II de Bavière. Gustav Mahler. Mariano Fortuny. Jean Zay.
Pauline Garcia Viardot. Camille Claudel. Simone Weil et Simone Veil. Rosa Parks. Marceline Loridan-Ivens.

Mes prénoms favoris

Tous ceux que j’ai criés, murmurés, ou écrits – un jour, une nuit, par plaisir, par amour et/ou par désespoir ; ceux de mes animaux familiers passés et présents ; et ceux de mes futurs enfants.

Ce que je déteste par-dessus tout

La lâcheté et tout ce qui vise à exclure l’autre ou la pensée de l’altérité – ceci incluant toutes les formes de racisme et de ségrégation.
Toutes les formes de violences morales et physiques, particulièrement celles pratiquées sur les femmes, les enfants et les animaux.
Le vol des idées pratiqué par les gens jaloux de leur envol.
La tergiversation dans la réalisation de projets de la part de ceux et celles qui ont le pouvoir de les faire advenir.

Le personnage d’opéra que je méprise le plus

Il y a plutôt des personnages qui m’ennuient, m’exaspèrent ou me troublent par leur amoralité. Mais à l’opéra, les plus méchants et ceux qu’on mépriserait dans la vie deviennent ou peuvent devenir fascinants, tout comme les bons le sont d’une manière absolue et surréelle. Ils sont l’espace fantasmatique dans lequel nous pouvons explorer ce qu’il y a de pire et de meilleur en nous, ou bien ce qui nous est si étranger que nous n’aurions pas même l’idée de pouvoir le vivre. Ce qui ne peut nous amener qu’à plus de compréhension, et à moins de jugement, dans le monde réel…

Mon pire souvenir de scène

J’ai toujours été heureux sur scène, même quand la situation était humainement tendue. Les mauvais souvenirs sont plutôt dans certains Avant ou certains Après… toutes choses que je me réserve le plaisir de raconter un jour !

Mon meilleur souvenir de scène

Quasiment chaque concert donné avec Secession Orchestra ; un très beau concert Wagner/Saariaho avec le Stavanger Symphony Orchestra ; des moments de grâce aux festivals Terraqué et Intervalles ; des gageures techniques dans certains programmes ; des instants de bonheur intense avec des artistes lyriques. Surtout, chacun de ces moments magiques où l’on sent qu’il y a une forme de communion entre nous, artistes, sur scène, et entre la salle et la scène ; quelque chose circule librement, abolissant la distance entre la salle et la scène ; le temps semble suspendu, toutes les vies et les respirations s’unissent alors en un seul flux, une seule énergie, un partage absolu – c’est le « tarab » !

Le don de la nature que je voudrais avoir

Je voudrais bien plutôt un théâtre dont je sois le directeur, et que je puisse ouvrir aux artistes.

Comment j’aimerais mourir

Conscient et attentif au monde. Peut-être de ma propre main. Si possible chargé d’ans, et toujours actif et au service de mon art.

État d’esprit actuel

Sombre. Traversé par quelques lueurs amicales. Face à ce que vivent d’autres êtres humains, dire « je souffre » serait indécent ; pourtant, il y a une forme de souffrance dans cette impossibilité et cet empêchement (et surtout dans l’apathie générale des interlocuteurs depuis trois mois) à se projeter, à répéter, à exercer son art. Mon métier, qui est de faire de la musique avec d’autres artistes, me manque terriblement.

Les fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence

Je ne suis pas quelqu’un d’indulgent ; les fautes (les miennes comme celles des autres) ne s’oublient ni ne se pardonnent : on (sur)vit avec. Mais on doit et on peut être clément pour celles qui ne sont commises que par simple maladresse.

Ma devise

J’en ai quatre, qui alternent, se complètent et se répondent :
1/ Labor omnia vincit improbus. (Virgile) [Un travail acharné vient à bout de tout]
2/ I [will] never give up (Pina Bausch)
3/ « Tout est perdu, gardons la perte. » (Hélène Cixous)
4/ « Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté. » (René Char)

 

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