La Scala de Milan a accusé lourdement le choc de la pandémie. Il aura fallu le soutien des pouvoirs publics, les efforts considérables des mécènes et le consensus social trouvé par son surintendant, Dominique Meyer, qui a pu réduire drastiquement les coûts, pour combler le manque à gagner. La Scala repart sur un terrain encore fragile, mais avec détermination. En même temps qu’elle se dote d’une politique digitale et d’une attitude plus écologique (visant notamment à économiser les 10 tonnes annuelles de papier utilisées), la maison milanaise programme une saison d’excellent aloi, sans audaces particulières, mais mêlant très habilement le répertoire italien et le répertoire non-italien, accueillant des talents confirmés et offrant une chance à de plus jeunes, tout en assumant le poids des spectacles annulés et reprogrammés, ce qui nous vaut des metteurs en scène programmés deux fois dans la saison (comme Davide Livermore pour Macbeth et La Gioconda ou Mario Martone pour Rigoletto et Fedora). La colonne vertébrale est assurément italienne. Macbeth, Capuleti, Adriana Lecouvreur, La Gioconda, Un Ballo in maschera, Rigoletto, Fedora offrent un panorama assez complet que vient compléter, avec les jeunes voix de l’Académie, un Mariage Secret qui nous renverra aux extases de Stendhal. Côté chefs, on se réjouit de retrouver le directeur musical dans la fosse pour Macbeth, qui ouvrira la saison, et Un Ballo in Maschera mais aussi dans des programmes symphoniques (Mahler, Beethoven, Verdi). Valery Gergiev viendra diriger La Dame de Pique et un concert Tchaïkovski. Thomas Adès dirigera Thomas Adès (The Tempest). Il paraît qu’Olivier Py rêvait de mettre en scène Thaïs : ce sera chose faite, et il n’aura pas moins que Ludovic Tézier et Marina Rebeka sur le plateau. On se jettera aussi sur l’Adriana de Netrebko, sur la Gioconda et la Fedora de Sonya Yoncheva, le Macbeth de Luca Salsi et le sensationnel Rigoletto d’Enkhbat Amartüvhsin dont le surintendant Meyer attend beaucoup. Côté jeunesse, repérons l’Arlecchino de Hasselhorn, le Romeo de Marianne Crebassa, l’Oscar de Federica Guida, le Duc de Mantoue de Piero Pretti. Saluons l’effort réalisé pour construire réusissant le double pari d’être à la hauteur du renom de ce théâtre, et d’en panser les blessures.
Scala de Milan : une saison pour revivre
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Brève
28 septembre 2021
Scala de Milan : une saison pour revivre
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