C’est un des effets « kiss cool » de la sphère lyrique mondialisée et des coproductions internationales. La saison des 175 ans du Teatro del Liceu apparait comme un pot-pourri européen de spectacles aux airs de déjà vu. Un sentiment renforcé, qui plus est, par le recours quasi systématique au streaming dans notre « monde d’après ». On retrouvera donc les Don Pasquale et Trovatore parisiens, la Tosca bruxelloise, une Poppea et le Parsifal venus de Zurich, la Didon de Versailles, le Trittico repris de Munich ou encore les 7 Deaths of Maria Callas qui n’en finissent plus de rendre l’âme partout où elles passent… Comme toujours les distributions sont solides en Catalogne, alternant stars (Sondra Radvanovsky enfin dans Macbeth sur nos rives ; Vittorio Grigolo en Manrico, débuts de Lise Davidsen au Liceu et en Giorgetta) et des artistes du cru. Deux créations mondiales retiennent l’attention : La Gata perduda, un opéra communautaire en cinq actes d’Arnau Tordera et Victoria Szpunberg produit par le Liceu et Alexandrina B. de Raquel Garcia-Tomas sur le sujet de l’indentité inter-sexe, le livret étant extrait des mémoires d’Abel Barbin (né Herculine en 1838 et première personne intersexe reconnue à l’état civil français). Plus d’informations sur liceubarcelona.cat.