Nina Stemme, Elektra en dessous de la ceinture

Nina Stemme est ce mois-ci à Londres pour une série de représentations de Tristan et Isolde. Une interview accordée au Telegraph dévoile quelques-uns de ses projets (voir ici le texte complet en anglais). On apprend notamment qu’une version filmée du Bal masqué aurait dû être tournée sur les lieux de l’action, c’est-à-dire dans sa Suède natale, mais que le projet, confié à Katie Mitchell, a été annulé faute de moyens financiers. Quand le journaliste l’interroge au sujet d’un grand rôle wagnérien qui manque encore à son palmarès, Kundry, elle répond : « Ça viendra, c’est prévu sur mon agenda. Mais je dois d’abord me mettre Elektra en dessous de la ceinture ». Du moins, c’est ce que donnerait une traduction littérale de l’expression anglaise get it under my belt, comparable au français « avoir de la bouteille », autrement dit, bien maîtriser le rôle. De toute façon, que les aficionados se rassurent, ils n’auront peut-être pas longtemps à attendre, puisque c’est en mars prochain, à Vienne, que Nina Stemme abordera le chef-d’œuvre de Strauss. Enfin, bonne nouvelle, si l’avenir la confirme : la soprano suédoise jure qu’elle ne fera jamais de cross-over !