L’actrice et photographe italienne est décédée le 16 janvier 2023 à Rome à l’âge de 95 ans. Elle débute au cinéma en 1946 avec Aquila nera. La même année, elle apparait dans deux films d’opéra, Lucia di Lammermoor (avec Nelly Corradi, Mario Filippeschi, Afro Poli et Italo Tajo : le nom de Lollobrigida n’est pas crédité) et L’Elisir d’amore (Nelly Corradi, Gino Sinimberghi, Tito Gobbi et Italo Tajo : elle incarne une amie d’Adina). En 1948, elle joue un rôle plus important dans Follie per l’opera où des Italiens de Londres organisent un concert de charité à Covent Garden pour reconstruire leur église détruite par les bombardements. On y croise entre autres Beniamino Gigli, Maria Caniglia, Tito Schipa et Tito Gobbi, mais Lollobrigida n’y chante pas. En 1953, elle est approchée pour tourner Aida, mais elle refuse de servir de simple doublure physique à Renata Tebaldi. C’est finalement Sophia Loren qui interprètera le rôle de la princesse éthiopienne. En 1955, elle est choisie pour incarner Lina Cavalieri dans La donna più bella del mondo de Robert Z. Leonard (en français : La Belle des belles). Personnage hors du commun, Cavalieri, orpheline à 15 ans devient vite une enfant de la balle, jouant et chantant dans les vaudevilles ou les cafés-concerts dans les provinces italiennes. D’une grande beauté (elle prétendait avoir reçu 840 demandes en mariage), elle épouse un noble russe lors d’une tournée en Russie. Celui-ci, le prince Bariatinsky l’engage à se tourner vers l’opéra. Elle débute bientôt en Mimi de La Bohème. A l’occasion d’une représentation de Fedora au Met, elle fait scandale en embrassant Caruso sur la bouche. Entre deux divorces, elle tente sa chance à Hollywood, sans succès. En 1913, elle épouse (provisoirement) le ténor français Lucien Muratore (qui fera du cinéma musical bien plus tard mais avec davantage de réussite). Elle fait ses adieux en 1926 et ouvre un salon de beauté à Paris puis lance un parfum. Cavalieri et son quatrième mari meurent dans le bombardement de Florence du 8 février 1944. Dans ce film, on peut enfin entendre la voix chantée de Gina Lollobrigida qui y interprète plusieurs mélodies (Ideale, A Frangesa, La Spagnola, Pourquoi ne pas m’aimez) et surtout le « Vissi d’Arte » de Tosca qu’elle chante avec une grande sensibilité, un vrai sens du mot et de la coloration musicale. Ces pages avaient à l’époque fait l’objet de la publication d’un Super 45 tours.
Décès de Gina Lollobrigida
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Brève
17 janvier 2023
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