Hommage à Dietrich Fischer-Dieskau
un dossier proposé par Sylvain Fort
1945. Sur les ruines de l’Europe détruite une nouvelle fois par la rage nationaliste, une silhouette se lève. C’est un frêle jeune homme de dix-neuf ans, un Allemand de Berlin, fait prisonnier par les Américains et retenu dans un camp en Italie. Il a été enrôlé deux ans avant dans la Wehrmacht, à peine son bac obtenu. Pour les prisonniers et les réfugiés, il chante Le Voyage d’Hiver de Schubert, et Bach, Schütz. Libéré en 1947, il reprend ses études de chant à Berlin. En décembre 1947, la radio américaine fait entendre la voix juvénile et sombre du baryton : Le Voyage d’Hiver, encore. Nul ne connaît alors ce fils d’un proviseur de lycée mort avant-guerre.
À Renaud Machart
La Mort d’Orphée
- Obituaire de Dietrich Fischer-Dieskau par Sylvain Fort
L’impossible exercice
- Une ébauche de discographie par Julien Marion
Témoignages
- Vingt regards sur Dietrich Fischer-Dieskau par Sylvain Fort et Camille De Rijck