Forum Opéra

When the Flame Dies

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
26 décembre 2013
Le son d’un poète

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Ed HUGHES

When the Flame Dies


Opéra en un acte, livret de Roger Morris

Poet
Edward Grint
Princess Death
Lucy Williams
Orpheus
Julian Podger
Eurydice
Emily Phillips
Raymond
Andrew Radley

New Music Players
Direction musicale
Carlos del Cueto

Enregistré à l’Augustine Hall, Canterbury, le 17 octobre 2012

1 CD + 1 DVD Métier MSV 77203 – 57’24

 

Pour le cinquantenaire de la mort de Jean Cocteau, l’Opéra-Comique a proposé au printemps dernier La Voix humaine, choix le plus évident sans être le plus original de toutes les œuvres lyriques que le poète a suscitées. A condition de patienter jusqu’au printemps 2014, les Parisiens auront droit à Œdipus Rex en concert, et l’Athénée proposera Le Pauvre Matelot de Milhaud (mais pas de Gendarme incompris de Poulenc en vue) ; entre-temps, en janvier, l’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne aura accueilli Philip Glass en personne pour diriger sa bande-son pour La Belle et la bête. Autre possibilité : créer une œuvre nouvelle autour de la personnalité de l’écrivain. C’est ce qu’a fait, avec un an d’avance sur les commémorations, le festival de Canterbury, en donnant en juin 2012 When the Flame Dies, opéra en un acte du Britannique Ed Hughes. Le présent album inclut un CD audio de l’œuvre, accompagné d’un DVD tourné lors de la création de l’opéra en version concertante avec projections vidéo. Autant dire tout de suite que ledit DVD n’apporte pas grand-chose, les projections n’étant guère qu’un cache-misère. Mieux vaut se concentrer sur l’écoute de la musique seule, en attendant de pouvoir juger cet opéra dans une véritable version scénique.

Comme Philip Glas, Ed Hughes est attiré par le cinéma ; il a notamment composé de nouvelles musiques pour les chefs d’œuvre du cinéma muet (La Grève et Le Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, Femme de Tokyo, d’Ozu). Né à Bristol en 1968, il est l’auteur d’un premier opéra créé en 2005, The Birds, d’après la célèbre pièce d’Aristophane qui avait jadis inspiré Walter Braunfels. Le livret de When the Flame Dies est l’œuvre de Roger Morris, auteur de fictions policières dont une des nouvelle avait inspiré à Ed Hughes son premier essai dans le genre lyrique, The Devil’s Drum, œuvre d’une vingtaine de minutes. Bien qu’il soit simplement désigné comme « le Poète », Cocteau en est le personnage principal, et l’action se situe très précisément en décembre 1923, alors que Raymond Radiguet vient de mourir de la typhoïde ; de ce deuil devait naître la pièce Orphée en 1926. Dans l’opéra, la Mort vient proposer au Poète de retrouver son défunt amant « Raymond » en se suicidant. Le Poète hésitant, la Mort allume une bougie : avant qu’elle soit éteinte, il devra choisir entre l’art et l’amour. Apparaissent successivement Orphée et Eurydice, puis Raymond en personne. Au dernier moment, le Poète préfère se consacrer à son art.

Plus que par l’écriture vocale, souvent peu passionnante, c’est l’effervescence de l’orchestre qui séduit dans ce bref opéra de chambre, le chatoiement des timbres des douze instrumentistes de l’ensemble New Music Players, auxquels s’ajoutent certains passages traités par l’électronique. Les deux personnages principaux, le baryton et la mezzo à qui sont confiés le Poète et la Mort, déclament leur texte à un rythme soutenu, avec malgré tout quelques d’épanchements « lyriques » lors des monologues dont l’œuvre est émaillée. Vu en 2011 dans Patience de Gilbert et Sullivan donné au Musée d’Orsay par les élèves du Royal College of Music, Edward Grint se révèle très à l’aise dans l’aigu ; Lucy Williams, de son côté, mène le jeu avec autorité. En Orphée, pour une partition tendue d’inspiration assez britténienne, Julian Podger est très mis à l’épreuve et émet des sons assez déplaisants ; comme le rôle d’Eurydice se borne à quelques phrases sonorisée en écho des propos de son époux, il est difficile de juger des qualités d’Emily Phillips. Bonne prestation du contre-ténor Andrew Radley en Radiguet, gratifié d’un long soliloque peu avant la fin de l’œuvre.

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
hughes_when_the_flame_dies

Note ForumOpera.com

2

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Ed HUGHES

When the Flame Dies


Opéra en un acte, livret de Roger Morris

Poet
Edward Grint
Princess Death
Lucy Williams
Orpheus
Julian Podger
Eurydice
Emily Phillips
Raymond
Andrew Radley

New Music Players
Direction musicale
Carlos del Cueto

Enregistré à l’Augustine Hall, Canterbury, le 17 octobre 2012

1 CD + 1 DVD Métier MSV 77203 – 57’24

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Compositrices : une anthologie en 10 cd par le Palazzetto Bru Zane

Les connues, les moins connues, les inconnues…
Cyrille DUBOIS, Aude EXTRÉMO, Yann BEURON
CD

Mozart in Milan, Sacred music around the Exsultate, jubilate

L’ombre milanaise du Padre Martini
Maximiliano BAÑOS, Federico FIORIO, Raffaele GIORDANI
CD

Voyage intime

L’arbitraire de l’intime
David KADOUCH, Sandrine PIAU
CD

Strauss : Four last songs

Rachel Willis-Sørensen en quête de l’essentiel
Andris NELSONS, PILGRIM SEBASTIAN, Rachel WILLIS-SØRENSEN
CD