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Die Kaiserin

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CD
14 décembre 2015
Die Kaiserin, une séduisante centenaire

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Opérette en trois actes

Livret de Julius Brammer et Alfred Grünwald, d’après la comédie Maria-Theresa, de Franz von Schönthaus

Création le 15 octobre 1915 au Metropol de Berlin

Détails

Die Kaiserin [l’impératrice]

Miriam Portmann

Der Gemahl der Kaiserin [l’époux de l’impératrice]

Jevgenij Taruntsov

Prinzessin Adelgunde, genannt Bichette [la princesse Adelgunde, surnommée Bichette]

Verena Barth-Jurca

Graf Kaunitz, später Kanzler [le comte Kaunitz, plus tard chancelier]

Gerhard Balluch

Graf Pepi Cobenzl [le comte Pepi Cobenzl]

Clemens Kerschbaumer

Gräfin Fuchs [la comtesse Fuchs]

Gabriele Kridl

Der Gesandte in Gelb [l’ambassadeur en jaune]

Christoph Ungerböck

Der Gesandte in Rot [l’ambassadeur en rouge]

Severin Prassl

Der Gesandte in Grün [l’ambassadeur en vert]

Claudiu Sola

Graf Khevenhüller [le comte Khevenhüller]

Tomasz Kovacic

Fritz von der Heide, ein Kurier [Fritz von der Heide, un messager]

Florian Resetaritz

Dr. van Swieten [docteur van Swieten]

Wolfgang Gerold

Hofrat Crusius [le conseiller Crusius]

Giuseppe Preims

Kleespitz, Kammerheizer [Kleespitz, valet de chambre]

Karl Herbst

Erzherzogin Maria Anna [l’archiduchesse Maria-Anna]

Hannah Tischler

Erzherzogin Maria Christina [l’archiduchesse Maria-Christina]

Fiona Zopf

Resi, Dienstmag [Resi, servante]

Dorli Buchinger

Hofdamen der Kaiserin [suivantes de l’impératrice]

Dorli Buchinger, Merle Krammer, Sinja Mascheke, Alexandra Zimmermann

Edelknaben [pages]

Dima Taruntsov, Harumi Castro Sahida, Can Ginzburg, Antonia Zagger, Ivana Zdravkova

Chor des Lehár Festivals Bad Ischl

Chef de choeur

Georg Smala

Franz Lehár-Orchester

Direction musicale

Marius Burkert

Enregistré au Festival de Bad Ischl, Festspielsaal, du 14 au 16 août 2014

2 CD CPO 777 915-2 – 142 mn 27

Si Leo Fall reste à l’affiche des pays germaniques, il est pour le moins oublié chez nous, davantage encore que Franz Lehár père et fils. Un siècle après sa création, Die Kaiserin, opérette viennoise s’il en est, retrouve une nouvelle jeunesse. Sauf erreur, la dernière intégrale a été gravée il y a plus de cinquante ans (Marszalek et le RSO Köln, en 1953). Le Festival de Bad Ischl, dans le Salzkammergut, à moins de 60 km de Salzbourg, en réalise cette nouvelle production. Signalons au passage la programmation de l’été prochain : Die Fledermaus et Die Rose von Stambul.

L’empereur veut que sa fille se marie. Il ignore que l’infante Marie-Thérèse aime Franz, duc de Lorraine. La comtesse Fuchs, tutrice, estime que le statut social de ce dernier le disqualifie, et elle va s’employer à contrarier leur relation.  Ainsi tous les ingrédients sont-ils réunis : disgrâce, et retour en grâce, travestissements, intrigues, amours contrariées, jalousie, méprise, pour s’achever évidemment sur une fin heureuse. Chacun des actes correspond à une époque, le premier aux amours naissantes, le deuxième, longtemps après, à l’usure du couple, et au flirt d’un autre couple, le troisième au rebondissement qui permet une fin heureuse. Au couple impérial s’ajoute ainsi au second acte celui de la cousine de Franz, Bichette, venue de Paris pour l’anniversaire de l’impératrice, et du comte Pepi Cobenzl. La distribution mobilise plus de vingt solistes, sans compter un chœur fréquemment sollicité. L’orchestration, particulièrement soignée, requiert les bois par deux, quatre cors, deux trompettes et trois trombones, une harpe et les cordes. La formation que dirige Markus Burkert avec souplesse et élégance s’inscrit dans la meilleure tradition viennoise : l’orchestre est transparent, somptueux, nerveux, coloré à souhait. Les chœurs ne sont pas moins remarquables.  Les pages restées justement célèbres sont toujours insérées dans un écrin orchestral et dramatique très soigné. Ainsi les valses lentes, fréquentes, le « Du mein Schönbrunn » au début du deuxième acte, le « Zwei Fußerln zum Tanzen »…

La distribution, jeune, très homogène, est essentiellement autrichienne. Si la notoriété des solistes a rarement dépassé les frontières du monde germanique, puisqu’attachés le plus souvent à une troupe (Leipzig, Graz, Linz, Innsbruck), leur métier est sûr et l’ensemble convainc. L’Impératrice de Miriam Portmann, familière de rôles légers mais aussi de ceux d’Agathe, Turandot ou Leonore, est bien campée, sensible, noble, d’une autorité naturelle. La voix est longue et la palette large. Soubrette idéale, Barth Jurca, a les aigus aisés et la légèreté que nécessite le rôle de Bichette. Le Franz de Jevgeni Taruntsov, à la voix pleine, bien projetée, nous offre un chant stylé. L’excès de vibrato du début disparaît heureusement ensuite. Bien que wagnérien, Clemens Kerschbaumer, le comte Pepi, fait montre d’une belle aisance dans ce rôle léger. La Comtesse Fuchs de Gabriele Kridl, rôle quelque peu ingrat, ne tourne pas à la caricature, son émission naturelle séduit. Aucune faiblesse n’est à signaler dans le reste de la nombreuse distribution. La réalisation, particulièrement soignée n’appelle que des éloges.

Les quelques bruits de scène, rares, participent à la vie de l’ouvrage. La large part des mélodrames et dialogues en allemand constitue un handicap pour l’auditeur non germaniste. D’autant que le livret bilingue (allemand-anglais) se borne à résumer l’action et à présenter les interprètes. Mais l’ouvrage mérite largement ce petit effort. Les qualités d’écriture et d’interprétation sont telles que l’audition, même oublieuse – ou ignorante – des paroles, réserve de très beaux moments.

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Opérette en trois actes

Livret de Julius Brammer et Alfred Grünwald, d’après la comédie Maria-Theresa, de Franz von Schönthaus

Création le 15 octobre 1915 au Metropol de Berlin

Détails

Die Kaiserin [l’impératrice]

Miriam Portmann

Der Gemahl der Kaiserin [l’époux de l’impératrice]

Jevgenij Taruntsov

Prinzessin Adelgunde, genannt Bichette [la princesse Adelgunde, surnommée Bichette]

Verena Barth-Jurca

Graf Kaunitz, später Kanzler [le comte Kaunitz, plus tard chancelier]

Gerhard Balluch

Graf Pepi Cobenzl [le comte Pepi Cobenzl]

Clemens Kerschbaumer

Gräfin Fuchs [la comtesse Fuchs]

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Der Gesandte in Gelb [l’ambassadeur en jaune]

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Claudiu Sola

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Kleespitz, Kammerheizer [Kleespitz, valet de chambre]

Karl Herbst

Erzherzogin Maria Anna [l’archiduchesse Maria-Anna]

Hannah Tischler

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Resi, Dienstmag [Resi, servante]

Dorli Buchinger

Hofdamen der Kaiserin [suivantes de l’impératrice]

Dorli Buchinger, Merle Krammer, Sinja Mascheke, Alexandra Zimmermann

Edelknaben [pages]

Dima Taruntsov, Harumi Castro Sahida, Can Ginzburg, Antonia Zagger, Ivana Zdravkova

Chor des Lehár Festivals Bad Ischl

Chef de choeur

Georg Smala

Franz Lehár-Orchester

Direction musicale

Marius Burkert

Enregistré au Festival de Bad Ischl, Festspielsaal, du 14 au 16 août 2014

2 CD CPO 777 915-2 – 142 mn 27

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