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A voir la pochette du prochain disque d’Ann Hallenberg, on pourrait se demander si Haendel a sa place dans la Grande galerie de l’évolution, au Muséum d’histoire naturelle. Dans ce récital, Hidden Handel (« Haendel caché »), enregistré avec Il Complesso Barocco dirigé par Alan Curtis, on trouvera 19 plages dont cinq morceaux instrumentaux. Les quatorze airs enregistrés par la mezzo suédoise proviennent d’œuvres rares, comme Muzio Scevola (1721), opéra dont les deux premiers actes furent composés par Amadei et Bononcini, Haendel ne mettant en musique que le troisième ; plusieurs ont été composés pour le Pirro e Demetrio d’Alessandro Scarlatti (dont Renata Tebaldi ou Luciano Pavarotti aimaient chanter « Le Violette »). On trouvera aussi sur ce disque des airs tirés d’œuvres plus connues (Rinaldo, Teseo…), dans lesquels brille la grande haendélienne qu’est Ann Hallenberg. A paraître le 7 mai, chez Naïve. [Laurent Bury]