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Harrogate, Gilbert & Sullivan

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Enquête
27 août 2015

Infos sur l’œuvre

Détails

« So British ! », pourrait-on dire de ce festival exclusivement consacré à Gilbert & Sullivan, et qui défend donc au cœur de l’Angleterre, dans un cadre typiquement victorien, la gloire de ce couple d’auteurs d’une quinzaine d’œuvres qui ont gardé toute leur fraîcheur, et pour la plupart connaissent encore un grand succès, mais uniquement dans les pays de langue anglaise. D’où le rêve fou (pour les Anglais) de voir Gilbert & Sullivan enfin envahir le continent, comme le montrent de timides essais en France. Après Le Mikado à Metz en 2004 et à Saint-Quentin-en-Yvelines en 2012, ce sont Les Pirates de Penzance de l’ENO qui arrivent à Caen fin octobre 2015. C’est pourquoi le festival « international » (Royaume-Uni, Canada, États-Unis, Afrique du Sud, Australie) de Harrogate affiche clairement son vœu de le devenir plus encore. À quand une troupe française de professionnels ou d’amateurs débarquant outre-Manche avec un Gilbert & Sullivan dans le texte ?
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Lieux : Le festival se déroule dans trois lieux. Le plus important est le Royal Hall, salle polyvalente inauguré en 1903 et seule salle de ce type au Royaume Uni (Robert Beale et Frank Matcham architectes). Appelée The Kursaal (appellation courante à l’époque dans toute l’Europe, y compris pour des cinémas) à la date de son ouverture, la salle devient le Royal Hall après la victoire de 1918, le nom Kursaal étant germanique. L’ensemble a été complètement restauré en 2008, et l’intérieur de la salle entièrement redoré à la feuille d’or, en en faisant ainsi la salle la plus dorée du Royaume Uni.
Le théâtre de Harrogate est le second lieu de représentations, pour les petites compagnies. Le bâtiment ancien a été respecté, sauf la façade qui porte des traces d’importantes réfections. Ouvert en 1900 en tant que Grand Opera House (architecte F.A. Tugwell), son foyer est décoré d’une frise réalisée postérieurement par Frances Darlington. L’ensemble a été rénové au milieu des années 70 et en 2009.
Enfin, un espace aménagé spécialement, à gauche du Royal Hall, dénommé « Espace Utopia » du nom d’un des Comic Operas de G&S, abrite une petite librairie, un bar/petite restauration, et une petite salle de conférences.
Dates : Trois semaines à partir de début août.
Sites Web : www.gsopera.org et www.gsfestivals.org
Année de création : 1992
Principe fondateur : Il s’agissait à l’origine d’améliorer la qualité du travail des amateurs qui s’emparaient du répertoire de Gilbert & Sullivan, afin de leur permettre de respecter au plus près leurs œuvres. Des masters classes animées par les artistes de la D’Oyly Carte Company les y aidaient. Les amateurs sont restés au centre de l’organisation actuelle du festival, où des professionnels regroupés sous l’étiquette de la National Gilbert & Sullivan Opera Company ont remplacé ceux de la D’Oyly Carte Company.
Dirigeant : Ian Smith, directeur artistique, et Neil Smith, directeur.
Répertoire : Uniquement les œuvres de Gilbert et Sullivan, soit 15 Comic Operas, mais dans des productions très variées (professionnels, amateurs et universitaires). En 2015, le festival a présenté en 3 semaines (1er-23 août) plus de 40 représentations sur scène avec décors et costumes de la quasi-totalité des œuvres de G&S, la plupart dans plusieurs productions différentes, soit un total de plus de 2000 exécutants.
Histoire : Le festival, dont Ian Smith est toujours le directeur artistique, a été créé en 1992 par lui-même et son fils Neil. Les deux première saisons sont animées par la D’Oyly Carte Company. L’année 1994 voit la création par Ian Smith, de la National Gilbert & Sullivan Opera Company (non profit), dont il est toujours aujourd’hui le producteur. Depuis 2015, vu son succès, cette compagnie professionnelle regroupant les meilleurs exécutants spécialisés dans l’œuvre de Gilbert & Sullivan, organise des tournées en Grande-Bretagne. L’ensemble de l’entreprise apparaît comme une affaire de famille où épouse, enfants et petits enfants s’activent chaque année à la réussite de cette titanesque opération.
Dates marquantes : 1992, création du festival à Buxton. 1994, création de la National Gilbert & Sullivan Opera Company. 2014, le festival quitte Buxton pour Harrogate.
Conditions techniques : Le Royal Hall est plus une salle de concert qu’un vrai théâtre (978 places). La scène n’a donc pas de dégagements, et impose des décors relativement simples, et un éclairage également plus léger que dans une salle traditionnelle. Le théâtre de Harrogate est, lui, une petite salle entre théâtre à l’italienne et théâtre londonien en miniature, et offre 450 places. La petite scène a des dégagements et des cintres, et la fosse d’orchestre permet d’accueilli un maximum de 15 musiciens.
Meilleures places : Les meilleures places du Royal Hall se trouvent, soit à l’orchestre qui est en gradins bien étagés, soit dans les tout premiers rangs du Grand Circle. Au théâtre d’Harrogate, il convient de préférer le premier balcon.
Acoustique : Globalement correcte dans les deux théâtres.
Tarifs : De 15 £ à 45 £. La survie du festival n’est pas sans être préoccupante, c’est pourquoi toutes sortes d’activités à l’américaine sont proposées : loteries, organisation de voyages pour les fans de G&S, vente de livres, de CD et de DVD (chaque production est enregistrée, même si elle n’est jouée qu’une fois, et l’on peut se procurer, entre 15 £ et 20 £ la représentation de son choix. Un café propose autour de midi et à l’heure du thé boissons, sandwichs et petits plats simples.
Anecdote : Il est intéressant de voir, sur les murs des foyers du Royal Hall, les affiches anciennes portant les noms des célébrités qui s’y sont produites, de Sarah Bernhardt aux Beatles, en passant par Nelly Melba.
Le bémol : La moyenne d’âge du public, autour de 70 ans. Souvent, le plateau est beaucoup plus jeune que la salle ! Et on regrette que ce festival, qui pourtant se dit international, ne trouve pas une solution pour proposer une traduction simultanée pour attirer les spectateurs étrangers. Le français et l’allemand seraient un  minimum, et indispensables pour profiter pleinement des textes, même si l’on sait que certains jeux de mots demeurent intraduisibles.
Le dièse : La plus grande originalité du lieu est de proposer, outre des représentations assurées par des professionnels sous l’appellation The National Gilbert & Sullivan Opera Company, d’autres réalisées par des scolaires ou universitaires et par des amateurs de tout âge (de 6 à 96 ans). Deux compétitions récompensent les éléments les plus remarquables de ces troupes. A noter que d’intéressantes conférences sont également proposées tout au long du festival.
Accessibilité : Les deux théâtres et le lieu des conférences sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, et des espaces pour fauteuils roulants y ont été aménagés.
Toilettes : Grands buveurs de thé et autres liquides, les Anglais ont en général des toilettes en nombre suffisant, et fort bien entretenues : les deux théâtres de Harrogate ne dérogent pas à la règle.
Vestiaires : Bien organisés, spécialisés dans le rangement et la redistributions rapide des parapluies et imperméables.
Accès : Harrogate a encore sa gare située en centre ville, donc l’accès par le train est facile. Si vous utilisez la voiture (800 km depuis Paris), prenez un logement avec parking intégré, car les parkings publics sont devenus en Angleterre d’un coût prohibitif.
Points d’intérêt touristique proches : La ville elle-même est tout à fait charmante, avec des espaces verts et des parcs. Elle se visite assez rapidement. Mais elle se trouve dans la région très touristique du Yorkshire, qui propose de nombreux centres d’intérêt parmi lesquels, selon vos goûts, vous pourrez piocher : cathédrale de Ripon, abbaye cistercienne de Fountains, cathédrale de York, palais de Harewood House (XVIIIe siècle), Leeds et son musée des armures royales, abbaye de Kirkstall , maison des sœurs Bronte (Haworth), et deux vieux trains à vapeur qui circulent encore (Keighleigy and Worth Valley railway, et Bolton and Embsy railway).
Où se restaurer ? Les restaurants pullulent en centre ville, notamment italiens…  Mais ne pas manquer le restaurant chinois Royal Baths (Central Hall, Crescent Road), car ce n’est qu’en y consommant que l’on peut voir la grande salle des Royal Baths (1897)où il est installé. Et bien sûr il ne peut être question de prendre son afternoon-tea ailleurs que chez Bettys, mondialement réputé (la formule complète comprend des sandwichs et des gâteaux).
Où dormir ? Comme toute ville d’eau et de congrès, le nombre d’hôtels est très important, du palace au bed and breakfast. Notre adresse : The Camberley ( www.thecamberley.com ), idéalement situé et offrant l’un des meilleurs petits déjeuners d’Angleterre : le full Yorkshire breakfast.

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