Mecque française des amateurs d’opérettes, Le Festival de Lamalou-les-Bains est menacé. Chaque été depuis 1975, durant six semaines, ce village de 2000 habitants situé dans le département de l’Hérault fait la part belle au répertoire lyrique dit léger en proposant chaque soir ou presque un spectacle différent. Ainsi l’édition 2017 promettait une dizaine de titres, de Pomme d’Api d’Offenbach à L’Auberge du Cheval Blanc de Benatzky en passant par La Fille de Madame Angot de Lecocq (voir le programme). Las, la municipalité aurait annoncé fin juin, soit un mois avant la première représentation prévue, une division par deux de la subvention allouée. Cette décision met en péril la tenue de la manifestation alors même que les répétitions ont commencé et que de nombreux frais ont été engagés, sans parler des artistes qui ont déjà organisé leur séjour et des clients qui ont réservé hôtel et billets, le tout non remboursable la plupart du temps. Reste à comprendre les motivations de la Mairie. Pourquoi diable scier la branche culturelle et économique sur laquelle depuis près d’un demi-siècle Lamalou-les-Bains rayonne ? Une pétition circule pour alerter l’attention des pouvoirs publics. Pour la survie du festival et au-delà d’un genre déjà en péril, signez-la.