La Monnaie 2018-19, une saison « best-of » ?

C’est en toute modestie que le communiqué de presse du Théâtre de La Monnaie annonce pour l’année prochaine une saison en forme de « best-of » : « les metteurs en scène, chanteurs et artistes qui ont apporté couleur et relief aux années précédentes reviennent avec qu »lques véritables chefs-d’œuvre ». Côté metteurs en scène, c’est vrai qu’on a l’impression d’un vrai florilège : La Flûte enchantée mise en scène par Romeo Castellucci, Le Tsar Saltan monté par Dmitri Tcherniakov, De la maison des morts par Krzysztof Warlikowski, La Gioconda par Olivier Py, ou Don Pasquale par Laurent Pelly. On découvrira un Tristan et Isolde confié au cinéaste Ralf Pleger pour la mise en scène et à l’artiste Alexander Polzin pour les décors et costumes. Côté voix, entre autres, Sabine Devieilhe et Jodie Devos se partageront la Reine de la Nuit, Danielle De Niese et Anne-Catherine Gillet alterneront en Norina, La Gioconda sera confiée à Martina Serafin et à Béatrice Uria-Monzon. Et dans la fosse, l’orchestre maison sera placé sous la baguette d’Alain Altinoglu, Paolo Carignani ou Antonello Manacorda. Evelino Pidò dirigera Robert le Diable en version de concert, avec notamment Dmitry Korchak, Nicolas Courjal et Lisette Oropesa, entre autres ;  un Rake’s Progress en version semi-scénique verra Barbara Hannigan prendre la tête de l’orchestre (mais elle ne devrait pas chanter Ann Trulove en même temps). Côté musique contemporaine, une création mondiale : Frankenstein du compositeur américain Mark Grey, monté par La Fura dels Baus, et en création belge, Re Orso de Marco Stroppa dans la production créée Salle Favart en 2012. En effet, le meilleur de ce que Bruxelles peut offrir en matière d’opéra semble bien loin d’être négligeable…